Le conseil ministériel de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce) a ouvert hier deux jours de travaux à Sofia qui porteront notamment sur la crise en Ukraine. Le Premier ministre bulgare Siméon de Saxe-Cobourg a affirmé que les 55 Etats membres, d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie centrale, devaient faire face à de "nouvelles réalités et de nouvelles menaces" comme le terrorisme. De premières déclarations ont aussi porté sur un appel à renforcer le dialogue entre l'Est et l'Ouest de l'Europe et les mécanismes de l'organisation. "Pendant 50 ans, l'Europe a été divisée entre Est et Ouest, cela ne doit pas être notre avenir", a déclaré le secrétaire général Jan Kubis, qui a appelé au "dialogue" pour éviter les divisions, "surtout en un moment où les élargissements de l'Union européenne et de l'Otan ont créé des divergences entre certains membres". M. Kubis, un Slovaque qui quittera son poste en 2005, a justifié le "rôle très important de l'Osce en Ukraine" : il est un des médiateurs dans la crise à Kiev et les observateurs de l'Osce ont contribué à souligner les irrégularités de l'élection contestée. L'Union européenne, a déclaré le Néerlandais Bernard Bot, "presse tous les Etats membres à envoyer des observateurs" en Ukraine à l'élection du 26 décembre, en insistant sur l'intégrité territoriale du pays. Membre de l'organisation, la Russie accuse l'Occident d'ingérence à l'Est, rappelant la guerre froide.