Les dépassements dont ont fait l'objet les avocats de la cour d'Alger ne sont pas passés inaperçus chez leurs collègues de Bouira. En guise de soutien, le bâtonnat de Bouira a appelé à un sit-in, hier, devant le siège de la cour de Bouira, et au boycott des audiences dans les tribunaux et les cours de justice. Cet appel, largement suivi, a démontré la détermination de la corporation à demander réparation suite à ce qu'elle considère comme un préjudice moral et physique causé par les forces de sécurité à ses membres dans l'exercice de leur métier à Alger, ainsi qu'à Bouira. "Nous sommes ici aujourd'hui pour apporter notre soutien à tous ceux qui revêtent la robe noire à travers le territoire national", nous a expliqué Me Sidhoum Wafia. "Nous sommes détenteurs d'une carte où il est mentionné qu'il faut apporter aide et assistance au porteur de cette carte." "Mais sur le terrain, les policiers s'acharnent contre les avocats. J'appelle la DGSN à donner des instructions pour une meilleure considération et un respect aux avocats garants du droit", note l'avocate. Pour elle, les avocats ne sont pas mieux considérés à Bouira. "Le climat est très électrique avec le chef de sûreté de Bouira. Lui-même a eu un mauvais comportement avec une avocate qui avait stationné devant le tribunal de Bouira. Il était en civil et avait ordonné le retrait des papiers et la mise à la fourrière de son véhicule. L'affaire a été portée devant la DGSN et la présidence de la République. Pour le moment, seul le policier qui n'a fait qu'exécuter les ordres a été sanctionné (muté). Depuis, c'est l'acharnement contre cette avocate. Elle a eu une dizaine de contraventions", peste Me Sidhoum. A. D