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Bouterfa : "Les prix de l'électricité et du gaz ne connaîtront pas d'augmentation" En dépit des conséquences de la chute des cours du pétrole sur l'économie nationale
"Nous avons un rendez-vous avec cette hausse, certes, mais je ne peux vous dire si elle se fera en 2015, en 2020 ou en 2030", annonce le P-DG de Sonelgaz. Il ne précise ainsi ni la date ni la manière avec laquelle la nouvelle tarification sera appliquée. Le P-DG du groupe Sonelgaz, Nordine Bouterfa, avoue qu'en dépit des conséquences de la chute des cours du pétrole sur l'économie nationale, les prix de l'électricité et du gaz ne connaîtront pas d'augmentation. Du moins pour le court terme, mais la révision à la hausse de ces tarifs s'avérera irréversible à l'avenir. "Nous avons un rendez-vous, certes, avec cette hausse, mais je ne peux vous dire si elle se fera en 2015, 2020 ou en 2030", annonce-t-il. M. Bouterfa ne précise ainsi ni la date ni la manière avec laquelle la nouvelle tarification sera appliquée. La politique énergétique étant purement financière, et en cas d'incapacité du Trésor public à financer les projets dans les énergies renouvelables ou l'inaptitude des banques à accompagner Sonelgaz, cette dernière n'aura d'autre alternative que de recourir à une hausse des prix de l'énergie facturée pour le consommateur pour concrétiser ses investissements. "À l'heure actuelle, il n'y a pas de projet de hausse des prix." M. Bouterfa indique que le programme de développement des énergies renouvelables lancé en 2011 a pour but de produire 12 000 mégawatts pour la consommation nationale. Et une partie peut être exportée. Il cite le projet pilote d'énergie solaire de Ghardaïa afin de connaître les potentialités du pays dans la production des photovoltaïques. Un autre projet en phase d'exploitation à Adrar concernera l'énergie éolienne. Quant à celui de l'usine de fabrication de modules photovoltaïques de Rouiba, il sera finalement réalisé en partenariat avec d'autres opérateurs d'ici à 2017. Le P-DG de Sonelgaz dénombre en tout une vingtaine de projets dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux pour une production totale de 350 MW. Rien que pour l'année 2014, l'entreprise, à elle-seule, a consommé plus de 27 milliards de m3 de gaz. Cela renseigne sur la consommation énergétique qui augmente d'année en année en Algérie, accentuant l'épuisement des ressources. D'où le recours à ces énergies renouvelables. Autre que cette alternative, M. Bouterfa appelle à plus de rationalité dans l'utilisation de cette énergie. "Nos perspectives dans ces énergies renouvelables sont inscrites pour le long terme, c'est-à-dire à l'horizon 2030, car la consommation à cette échéance atteindra 100 milliards de m3", souligne le P-DG qui se demande si une telle demande pourrait être satisfaite par le biais des énergies classiques. Ce qui n'est point possible vraisemblablement. Le programme des énergies renouvelables va avoir un effet positif sur l'économie nationale car il permet de protéger les réserves de gaz. Abordant la situation financière de son entreprise, M. Bouterfa affirme que les recettes des différentes sociétés de distribution ont été évaluées à 200 milliards de dinars, alors que les investissements de l'année 2014 ont avoisiné les 500 milliards de dinars, soit un différentiel de 300 milliards de dinars. "Cette différence aurait pu être levée avec une augmentation des prix de l'électricité et du gaz. Mais c'était impossible. D'où le recours aux crédits bancaires", déclare-t-il au Forum de la radio, organisé hier par la Chaîne I. B. K.