La nouvelle de la sanction prise par la CAF à l'encontre du Maroc, suspendu pour les deux prochaines éditions de la CAN 2017 et 2019, pour avoir refusé d'accueillir la CAN 2015 en raison des craintes liées au virus Ebola, est tombée comme un couperet chez l'opinion locale. En effet, du côté du royaume chérifien on attendait plutôt des sanctions financières, comme avait rassuré le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lakjaâ, quelques jours avant cette décision. "Le premier à avoir formulé qu'elle sera d'ordre financier n'est autre que le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lakjaâ, une fois de retour du Caire, après avoir présenté au siège de la CAF la plaidoirie du Maroc. Et ce qui devrait conforter les propos du patron du football marocain ce sont les dernières mesures prises par l'instance africaine qui n'a éliminé, jusqu'à présent, les sélections et les clubs nationaux d'aucune compétition inscrite sous son égide", peut-on ainsi lire dans un article paru dans le journal Libération. L'auteur de l'article en question justifie ses dires par le fait que "les Lions de l'Atlas vont continuer à préparer leurs prochaines échéances selon le programme qui avait été établi avant la décision marocaine de se désister de l'organisation de la CAN 2015". Autre signe réconfortant est que "l'équipe nationale première, certes disqualifiée des phases finales de la CAF, ne sera pas au chômage pour une longue durée, puisque dès mars prochain, elle retrouvera le chemin des stades avec un match test qui coïncide avec une date FIFA contre l'Uruguay à Agadir. Une rencontre de mise en jambes et de préparation pour les prochaines échéances officielles, avec en tête les éliminatoires du Mondial FIFA 2018 en Russie qui débuteront en octobre prochain". Mais voilà que l'instance dirigée par Issa Hayatou vient de frapper fort en suspendant le Maroc pour les deux prochaines éditions de la CAN. Pour sa part, le quotidien sportif El-Mountakheb a estimé que la sanction de la CAF sera lourde de conséquences sur le football marocain, tout en précisant l'absence du président de la FRM, lors de la réunion du bureau exécutif de la CAF qui s'est tenue en Guinée équatoriale et à l'issue de laquelle la décision de suspendre le Maroc a été prise. "Pourquoi Fouzi Lakjaâ, le président de la Fédération royale marocaine de football, ne s'est pas déplacé en Guinée équatoriale où il devait rencontrer Issa Hayatou, le président de la CAF ? Pourtant, il avait promis de le faire afin de défendre le dossier du Maroc. Finalement, il a préféré suivre les travaux à partir du Maroc. Résultat des courses : notre équipe nationale de football sera privée des deux prochaines phases finales de la CAN 2017 et 2019 ainsi qu'une lourde amende financière à payer", lit-on dans une dépêche mise en ligne hier sur le site du journal et dans laquelle on pouvait encore lire que "le Maroc ne doit pas rester les bras croisés après la décision de la CAF et doit réagir par conséquent afin d'alléger les sanctions en question". Dans ce registre, le journal arabophone Al-Ousbouâa a évoqué l'intention de la FRM d'engager un groupe d'avocats français pour faire appel de cette décision auprès des instances compétentes, y compris le tribunal arbitral sportif de Lausanne, en évoquant le motif d'un cas de force majeure, notamment vis-à-vis du risque de contamination de la population en raison du flux de supporters. F.R.