La Confédération africaine de football (CAF) a décidé vendredi à Malabo, de suspendre le Maroc des deux prochaines éditions de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2017 et 2019), après son refus d'organiser l'édition-2015, aux dates initialement prévues (17 janvier-8 février), entraînant la délocalisation de la compétition en Guinée équatoriale. Le bureau exécutif de l'instance africaine, réuni en marge de la CAN-2015 dont la finale Ghana-Côte d'Ivoire se joue dimanche, a également décidé de mettre à la charge de la Fédération Royale Marocaine de Football la somme de huit millions et cinquante mille euros (8.050.000 euros) en réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu, ajoute l'instance continentale dans son communiqué. La CAF a également infligé à la Fédération marocaine une amende de 1 million de dollars (1 000 000 USD). " Nous allons certainement faire appel. Un processus à la suite duquel, la suspension sera probablement limitée à une seule édition de la CAN (2017), assortie de sanctions pécuniaires", a relativisé, dans une déclaration au journal sportif marocain, Mountakhab, une source auprès de la fédération marocaine de football. En novembre dernier, dans un entretien accordé à RFI, le président de la CAF, Issa Hayatou avait suggéré une suspension de quatre ans pour le Maroc, en faisant un parallèle avec le cas précédent du Nigeria qui avait été sanctionné en 1996. " On appliquera nos règlements. Ils sont clairs. Souvenez-vous, en 1996, le Nigeria avait boycotté la compétition. Le président avait refusé que son pays aille en Afrique du Sud. Pendant quatre ans, ils ont été suspendus", avait indiqué le président de la CAF, expliquant que l'instance suprême du football africain se devait d'être cohérente. " Il n'y aura pas deux poids deux mesures. Il n'est pas question de laisser cet état d'esprit s'instaurer. Cela risque de porter préjudice sérieusement au football en Afrique", avait-il poursuivi.