Les enseignants de la wilaya de Blida ont répondu, hier, de façon plutôt mitigée, à l'appel à la grève de deux jours lancé par sept syndicats du secteur de l'éducation. Certains collèges et écoles primaires ont été carrément paralysés, alors que d'autres ont partiellement assuré des cours aux élèves. Selon Farid Menadjlia, coordinateur de sept syndicats du secteur dans la wilaya, le taux de suivi de cette grève a été de 53%. Il atteste, également, que dans certains établissements, la grève a été suivie à 100%, alors que dans d'autres, le taux de suivi n'a pas dépassé les 15%. Le syndicaliste estime que ce sont les établissements primaires de la région est de la wilaya, comme les communes de Larba et Bougara, qui avaient marqué le taux le plus élevé. En revanche, aux CEM, le syndicaliste a reconnu que c'est un fiasco du fait que les enseignants de ce palier de l'éducation dépendent en majorité du syndicat Cnapest. Selon lui, ce sont les surveillants et les agents d'assainissement uniquement qui avaient répondu à l'appel à la grève dans les CEM. Dans la wilaya de Bouira, le mot d'ordre de grève lancé par les syndicats de l'éducation a été partiellement suivi. Et si les syndicats annoncent un taux de suivi de 40%, la Direction de l'éducation, elle, le situe à 10,06% à l'échelle de la wilaya (19,29% au primaire, 5,63% au moyen et 0% au secondaire). Hier matin, une tournée à travers la ville de Bouira nous a permis de constater de visu que l'appel à la grève était presque un non-événement dans certains établissements, notamment les lycées. Cela a été le cas au lycée Abderrahmane-Mira, connu pour ses mouvements de grève et de protestation, ou encore dans les autres établissements du secondaire, Mohamed-Seddik-Benyahia et colonel Amar-Ouamrane. Idem pour le CEM Mohamed-Khider. Pour Aziez Rachid, du SNTE, le taux enregistré à travers la wilaya dépasse les 40%. Pour lui, la grève a été largement suivie dans les régions de Haïzer, Bouira, Sour El-Ghozlane, Aïn Bessem et Lakhdaria. "Nous avons enregistré plus de 70% au primaire, 40% au moyen et 8% au secondaire", nous a-t-il déclaré. Par ailleurs, ils étaient nombreux les établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa à avoir été paralysés, hier, suite à la grève des enseignants. Selon un syndicaliste, joint par téléphone, le taux de suivi au niveau des trois paliers de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire) aurait atteint les 83%. Ceci témoigne, selon lui, de "l'adhésion massive du corps enseignant à cette grève", a confirmé un membre du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) à Béjaïa. On réclame, entre autres, la révision du statut particulier, un rappel avec effet rétroactif pour les travailleurs des corps communs ayant bénéficié d'une intégration en 2012, l'égalité dans les promotions et l'amélioration des conditions de travail. Mais, selon la cellule de communication de la Direction de l'éducation de Béjaïa, le taux de suivi de la grève se situerait entre 12 et 15%. K. FAWZI/A. DEBBACHE/Moussa O.