Cette situation de renforcement du mouvement de grève s'est confirmée hier aussi bien dans l'Oranie, le centre et l'est du pays, et même dans le sud. Le mouvement de débrayage auquel ont appelé six syndicats autonomes du secteur de l'éducation s'est poursuivi hier. Au 2e jour, la mobilisation du personnel de l'éducation, tous corps confondus, est toujours importante, à en croire les initiateurs de la protestation. Le bureau national du Snapest a indiqué, dans un communiqué transmis à la rédaction, que la grève a été largement suivie dans les lycées du centre du pays. “Des assemblées générales sont en cours dans des établissements de l'est et de l'ouest du pays. Même constat est valable à El-Bayadh, Béchar, Adrar et à Tamanrasset.” Le Snapest maintient, à cet effet, l'appel relatif à une revalorisation salariale sur la base de la révision du régime indemnitaire. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, le taux de suivi au 2e jour est passé à 93%, selon les syndicats. Selon le Cnapest et l'Unpef, même les quelques établissements du primaire où la grève n'a été que partiellement suivie durant la première journée ont fini par être paralysés hier. L'Unpef, qui a tenu hier matin son conseil de wilaya, a réaffirmé, à l'unanimité de ses membres, de poursuivre le mouvement de grève jusqu'à la concrétisation des promesses de la tutelle à travers un décret exécutif. Pour la deuxième journée de leur mouvement, la famille de l'éducation à Béjaïa a joué à fond la grève. Selon les syndicalistes du Cnapest, du CLA, du Satef, du Snapest, de l'Unpef et du SNTE joints par téléphone hier, on avance un taux de 89%. Un taux largement minoré par la direction de l'éducation (DE) qui le fixe à 16,55%. La DE a bien sûr sciemment intégré dans ses chiffres les contractuels, les remplaçants et les agents, recrutés dans le cadre du pré-emploi, qui n'ont pas le droit de faire grève. Dans la wilaya de Blida, les établissements des trois paliers de l'enseignement ont été complètement paralysés par ce débrayage. À l'est du pays, nos correspondants font état d'une large adhésion du personnel de l'éducation au mouvement de débraye. Fait notable durant la journée d'hier dans la wilaya d'Annaba est que les enseignants et travailleurs affiliés à l'UGTA ont rejoint le mouvement de grève en signe de solidarité avec leurs collègues. Les adjoints d'éducation qui, eux aussi, étaient en marge de la grève, ont également fini par y adhérer hier. Dans la wilaya de Tébessa, on a enregistré un franc succès du débrayage avec un taux de suivi de 86,12%, selon les statistiques rendues publiques par la direction de l'éducation. Dans l'Oranie, le taux de suivi avancé par les syndicats comme l'Unpef, le Cnapest, le Snapest et le CLA avoisine les 90%. Bon nombre d'élèves et de lycéens ont été renvoyés chez eux avec la consigne de ne revenir que dimanche prochain. En plus de ce débrayage, l'Unpef a organisé un rassemblement au niveau de son siège régional à Oran, alors que les adjoints d'éducation affiliés au SNTE avaient choisi un sit-in devant le siège de la wilaya. Cette situation de renforcement du mouvement de grève s'est confirmée également à Chlef, à Aïn Témouchent et dans d'autres wilayas de l'Oranie. Cependant, et selon le constat de l'APS, la grève a été diversement suivie par les établissements éducatifs et les enseignants. En fait, les cours ont repris dans certains établissements scolaires de la capitale, à l'instar de l'école Ahmed-Ayad et du CEM M'hamed-Yazid (les Bananiers), de l'école Miraj (la rue Larbi-Ben-M'hidi) et du CEM Abou-El-Kacem-Echabi (Meissonnier). Synthèse correspondants