M�me si le mot d�ordre n�a pas �t� suivi comme la derni�re fois, la plupart des lyc�es ont r�pondu favorablement � l�appel de la coordination intersyndicale de l��ducation qui regroupe, pour rappel, quatre syndicats, � savoir, le Cnapest, le CLA, le Satef de Tizi-Ouzou et le Sete (UGTA) de B�ja�a. Une balade � travers certains grands lyc�es de la wilaya d�Alger nous a permis de constater que la majorit� des professeurs du secondaire a boycott� les cours. A la direction d�Alger- Centre, c�est le directeur de l��ducation qui s�est d�plac� en personne pour constater de visu la situation sur le terrain. Le service charg� de la communication nous a indiqu� qu�un taux de suivi de 6% a �t� enregistr� dans la matin�e d�hier. Plusieurs lyc�es n�ont pas suivi le mouvement � l�image de Zineb-Oum-El-Massakine, le lyc�e de Beni-Messous et l��tablissement secondaire de Zamoum. En somme, la coordination, dont les initiateurs sont poursuivis en justice, a appel� � un important sit-in pr�vu pour ce matin devant le si�ge du minist�re de l�Education nationale, en affirmant que le mot d�ordre a �t� largement suivi � travers tout le territoire national. Pour sa part, la Direction de l��ducation de Constantine � indiqu� par le biais d�un communiqu� transmis � notre r�daction que �la coordination intersyndicale, qui a appel� � un d�brayage de deux jours et qui n�a pas concern� les cycles moyen et primaire, a �t� suivi uniquement par 2,32%. Lors d�un point de presse, qui a pr�c�d� ce mouvement, anim� par les repr�sentants des syndicats constituant la coordination intersyndicale, il a �t� d�cid� de continuer la �lutte� pour d�fendre la plate-forme que la tutelle refuse de discuter avec la d�l�gation mandat�e par la coordination pour le motif que celle-ci n�est pas agr��e. Les syndicalistes ont estim� que le d�partement de Benbouzid a tent�, en appelant au dialogue, d�instrumentaliser les rencontres �informelles� avec les syndicalistes pour gagner du temps sans ouvrir le d�bat sur la plate-forme de revendications. Le repr�sentant du Conseil des lyc�es d�Alger a pr�cis� que le dialogue engag� par la tutelle n�a �t� fait que dans le but de faire gagner du temps et qu�elle n�a jamais eu l�intention de satisfaire les dol�ances des enseignants. �Pour preuve, plusieurs syndicalistes sont sous contr�le judiciaire...�. Dans le m�me contexte, ils estiment que la tripartite qui aura lieu prochainement ne repr�sente pas la famille de l��ducation. Enfin, seul l�Unpef s�est d�marqu�e de la coordination et de l�action de gr�ve de ces deux jours. Il est � rappeler que la plateforme de revendications se r�sume � l�augmentation des salaires de toutes les cat�gories de travailleurs de l��ducation, la promulgation du statut particulier dans le cadre du statut de la Fonction publique, la retraite � 100% et la garantie des libert�s syndicales et du droit de gr�ve. M. D. sJIJEL La gr�ve boycott�e Le d�brayage de deux jours auquel avait appel� la coordination intersyndicale des travailleurs de l��ducation n�a pas eu lieu au niveau de la wilaya de Jijel. Contrairement aux pr�c�dents mouvements de protestation ayant �branl� le secteur les mois derniers, et qui ont connu un franc succ�s, cette fois-ci les cours ont �t� assur�s le plus normalement du monde dans la quasi-totalit� des �tablissements scolaires de la wilaya, hormis de timides tentatives de gr�ve, signal�es ici et l�, mais sans incidence sur le cours normal des choses. Le minist�re de l�Education nationale a su jouer cette fois-ci sur �la division des rangs� et il a �r�ussi�, reconna�t- on. Des enseignants rencontr�s regrettent le fait que la corporation n�ait pas suivi le mot d�ordre alors que les conditions de travail sont plus que pr�caires, devant l�obstination des pouvoirs publics � engager un dialogue sinc�re avec les repr�sentants syndicaux du secteur. F. M. BORDJ-BOU-ARRERIDJ La guerre des chiffres Selon la Direction de l��ducation, la majorit� des enseignants, tous paliers confondus, auraient boycott� la gr�ve des 23 et 24 avril. En effet, l�administration acad�mique pr�cise que 400 enseignants seulement auraient r�pondu favorablement � l�appel du d�brayage sur un effectif total de 10 690 professeurs, soit un taux de d�brayage de 3,74%. Les responsables du Cnapest en porte-paroles du mouvement � Bordj-Bou-Arr�ridj en l�absence des repr�sentants de l�Unpef affili�s � l�UGTA apr�s la derni�re gr�ve avance un taux de suivi de 70%. Rappelons-le, au cours de la derni�re gr�ve, la Direction de l��ducation avait annonc� un taux de suivi de 11% alors que les responsables du l�Unpef avaient eux-m�mes parl� d�un gel presque total de toute activit� de la part des professeurs, au point o� ils misaient sur un d�brayage de 90%. Sa�d�ne Ammara BOUIRA Le Cnapest paralyse les lyc�es A Bouira, l�appel � la gr�ve de deux jours lanc� par l�intersyndicale des travailleurs de l��ducation a encore une fois enregistr� un �cho favorable aupr�s des travailleurs des trois paliers. Cependant, si au niveau des deux premiers paliers, la d�fection de derni�re minute de l�Unpef avait quelque peu fauss� les donn�es, pour le secondaire, le Cnapest continue � prouver son v�ritable ancrage au sein des lyc�es. En effet, d�apr�s les �chos que nous avons eus depuis les diff�rentes da�ras de la wilaya, ainsi que notre tourn�e au niveau des lyc�es du chef-lieu de la wilaya, les �tablissements secondaires sont dans leur majorit� paralys�s par la gr�ve des enseignants. Cela m�me si dans chaque lyc�e, il existait quelques enseignants qui avaient refus� le mot d�ordre de gr�ve. A ce sujet d�ailleurs, le coordinateur du Cnapest � Bouira, Zoubir Messaoudi, a tenu � d�noncer les pressions exerc�es par la tutelle sur les enseignants, notamment ceux dont les ponctions influent n�gativement sur leur maigre salaire, les poussant � c�der devant ces pressions. Ainsi, c�t� chiffres, ce sont, d�apr�s le coordinateur du Cnapest, 29 lyc�es sur les 32 que compte la wilaya qui ont �t� paralys�s, donnant un taux qui d�passe les 90% de gr�ve. Pour les autres paliers, notre interlocuteur nous dira que la gr�ve a �t� diff�remment suivie et ce, malgr� l�absence de l�Unpef qui n�a pas adh�r� au mot d�ordre. Et pour les chiffres, M. Messaoudi s�est content� de nous dire que la gr�ve a �t� suivie � 100% au niveau des da�ras de M�chedallah et Ha�zer. Pour les autres da�ras, la gr�ve est partielle au m�me titre que le chef-lieu de wilaya o� l�on a enregistr� un d�brayage au niveau de quelques CEM.De son c�t�, la Direction de l��ducation avance un taux g�n�ral qui est de 14% pour les trois paliers avec un pic au niveau du secondaire de 40%. Des chiffres que le coordinateur du Cnapest conteste en rappelant la paralysie totale de 29 lyc�es pour se convaincre du contraire de ce qu�avance la Direction de l��ducation. Y. Y.
Largement observ�e � B�ja�a Le bras de fer persiste entre la tutelle et l�intersyndicale qui affiche clairement sa d�termination � aller jusqu�au bout pour faire valoir ses revendications bravant les multiples mises en garde du d�partement de Benbouzid. �Rien ne nous fera reculer et tant que la tutelle demeurera muette face � nos dol�ances, nous maintiendrons notre protestation, advienne que pourra !� affirment � l�unisson les responsables syndicaux du Sete de B�ja�a. La consigne de gr�ve g�n�rale de deux journ�es lanc�e par l�intersyndicale de l��ducation � partir de Tizi-Ouzou, le 7 avril dernier, a re�u un tr�s large �cho � B�ja�a. Comme pour les pr�c�dents mouvements de protestation initi�s � l�issue de cette ann�e scolaire par la coordination des syndicats de l��ducation, l��crasante majorit� des �tablissements scolaires se trouvant � travers le territoire de la wilaya de B�ja�a �tait paralys�e, hier dimanche, premier jour de d�brayage qui devrait se poursuivre encore aujourd�hui lundi pour r�it�rer l�exigence de satisfaction de la plate-forme de revendications mise en avant par la CIEN qui se r�sument en �une augmentation des salaires pour toutes les cat�gories des travailleurs du secteur, la retraite � 100%, le respect du libre-exercice du droit syndical et du droit de gr�ve ainsi que la promulgation d�un nouveau statut particulier dans le cadre du statut g�n�ral de la Fonction publique�. Le taux de suivi avoisinerait les 80% � travers les diff�rents �tablissements scolaires de B�ja�a, selon les syndicalistes du Sete alors que la direction de l��ducation �value la gr�ve � 59,10% tous paliers confondus. Par ailleurs, dans un communiqu� rendu public, le Sete de B�ja�a, l�un des fers de lance de la CIEN, a durement d�nonc� le retrait de la direction de l�Unpef de l�intersyndicale. Un retrait qui s�inscrit �� la solde du MEN�, affirment les syndicalistes du Sete, qui estiment que �seule la lutte dans l�unit� peut arracher les revendications l�gitimes des travailleurs�. Aussi, tout en r�affirmant ses positions �in�branlables� en faveur de la poursuite de la lutte et son engagement � se battre aux c�t�s de toutes les forces en lutte, le conseil du Sete de B�ja�a a s�v�rement critiqu� les d�clarations des pouvoirs publics qui �r�cusent l�augmentation des salaires pr�textant des arguments macro�conomiques, � savoir l�inflation, la croissance �conomique, la productivit� et le ch�mage excluant toute information et d�bat sur l��vasion fiscale et la r�partition juste et �quitable des richesses nationales�, lit-on encore dans le document du Sete. A. Kersani
BOUMERDES Forte participation dans le secondaire Le premier jour de gr�ve dans le secteur �ducatif de la wilaya de Boumerd�s observ�e � l�appel de l�intersyndicale a connu un succ�s av�r� dans le secondaire. Selon M. Salhi, le coordinateur local du Cnapest, 24 �tablissements sur les 28 que compte la wilaya de Boumerd�s ont d�bay�. Pour lui, seuls deux lyc�es de Khemis-El-Khechna, un autre de Th�nia et l�annexe de Hamadi ont fait d�fection � l�appel pour ce d�brayage. Au sein des �tablissements, le taux de participation varie, selon les informations collect�es par le coordinateur du Cnapest aupr�s des repr�sentants locaux des syndicats, entre 60 et 100%. De visu, nous avions constat� en effet, hier, que les trois lyc�es de la ville de Boumerd�s �taient paralys�s. A l�exception des vacataires qui ont rejoint leurs postes � la demande de leurs coll�gues titulaires, l�ensemble des professeurs des trois lyc�es de la ville de l�ex- Rocher-Noir ont d�sert� leurs classes. Concernant le primaire et le moyen, la participation � cette gr�ve varie d�une localit� � l�autre et d�un �tablissement � un autre � l�exemple des deux CEM mitoyens : Chahid-Rahil et Ibn-Khaldoun du quartier des 800 Logements du chef-lieu de la wilaya. Dans le premier, les gr�vistes nous ont affirm� que seuls 7 enseignants sur un effectif 46 professeurs ont rejoint leurs classes. Par contre, dans le second CEM aucun enseignement n�avait, au premier jour du d�brayage, cess� de travailler. Selon M. Doulache, le responsable du Satef dans la wilaya de Boumerd�s, sur 65 coll�ges recens�s dans cette wilaya, les enseignants de 60 �tablissements ont suivi le mot d�ordre de gr�ve. Il �value le taux global de participation entre 50 et 60%. La m�me remarque est valable pour le suivi de cette gr�ve dans les �coles primaires de la wilaya. M. Belamri, le repr�sentant de la Direction de l��ducation nationale de cette wilaya, joint par t�l�phone, estime quant � lui la participation des trois paliers � 12,02% dans la matin�e mais r��value ce chiffre � la hausse (15%) pour l�apr�s-midi du premier jour de l�arr�t de travail. Abachi L. Tr�s peu suivie � S�tif Contrairement � la gr�ve du mois de f�vrier dernier qui avait connu un vif succ�s o� la majorit� des �tablissements scolaires, tous paliers confondus, ont r�pondu favorablement au mot d�ordre de la coordination intersyndicale de l��ducation, celle d�hier, a �t� un v�ritable fiasco, o� seuls quelques �tablissements secondaires ont �t� paralys�s. Selon M. Osmane, membre du Cnapest, le taux de suivi de la gr�ve en ce premier jour est de 50%. Et c�est toujours la r�gion nord de la wilaya qui a enregistr� le plus grand taux. De son c�t�, la direction de l��ducation de S�tif, a, quant � elle, avanc� un taux de 3,25% de gr�vistes � travers toute la wilaya. Peu d�engagement a �t� observ� dans certains �tablissements scolaires pour cette gr�ve de deux jours. En effet, les enseignants, surtout ceux du cycle primaire et moyen, ont toujours en m�moire les trois jours de retenues sur salaire d�cid�es par l�administration en r�ponse � leur gr�ve du mois de f�vrier, qui, selon eux, n�a rien apport� de concret. �Pourquoi faire gr�ve, puisqu�on n�obtiendra rien, sauf des journ�es sans traitement�, affirment la majorit� des enseignants de S�tif.