L'association Bariq 21 sollicite l'intervention des élus pour contribuer à l'arrêt de la déforestation, l'interdiction de la conversion des forêts, la protection de la zone humide de Guerbez-Sanhaja. Deux associations activant dans la protection de l'environnement interpellent les autorités locales et les représentants du peuple pour la protection de deux sites d'un désastre écologique. Pour l'association écologique Bariq 21 et son président Mohamed Tabbouche, la biodiversité de la zone humide protégée de Guerbez-Sanhaja est menacée par les activités quotidiennes des agriculteurs accusés de défraîchir et de brûler pour dégager des lopins de terre sans se soucier des formations végétales indispensables à la vie sur terre. Mettant en exergue le rôle indispensable que joue cette zone humide classée par la Convention Ramsar, Bariq 21 évoquera les incendies volontaires, l'exploitation illégale du bois et les expansions agricoles comme les principales causes de déboisement de cette zone et ses conséquences sur la santé, la sécurité et le bien-être de l'homme. "Les ressources naturelles abiotiques et biotiques comme l'air, les eaux, l'atmosphère, le sol, le sous-sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions entre lesdites ressources ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels", dixit une correspondance de l'association Bariq 21. Cette dernière énumère une série d'ordonnances, de lois et de décrets, de protocoles de coopération sur la protection de l'environnement et la protection du patrimoine mondial culturel et naturel et la lutte contre la désertification. À cet effet, l'association Bariq 21 sollicite l'intervention des élus pour contribuer à l'arrêt de la déforestation, l'interdiction de la reconversion des forêts, la protection de la zone humide de Guerbez-Sanhaja, tout en rappelant les subventions allouées par le PNUD au projet d'intégration de cette zone humide. De son côté, l'association de protection de l'environnement El-Manara interpelle le Premier ministre pour l'octroi d'un projet de reboisement du Mont de Dambo de Collo et sa classification en tant que réserve naturelle et culturelle pour préserver ses vestiges millénaires. El-Manara, présidée par Soufiane Hassaïne, évoque les deux incendies de 2003 et 2014 qui ont sérieusement endommagé le couvert végétal dégarnissant même des dolmens d'une grande valeur historique. Cette association écologique y propose la réalisation d'une forêt récréative, d'un parc zoologique et la restauration des dolmens dégradés pour la protection de ce site de l'urbanisation sauvage et du pillage du foncier, accusant les ennemis de la nature d'être derrière les incendies qui ont ravagé cette montagne forestière qui surplombe un site balnéaire pour accaparer ses terres. Pour l'association El-Manara, la réalisation de ces projets mettra un terme aux convoitises, et ainsi préservera le poumon de la ville de Collo et son histoire millénaire. Abderrahmane BOUKARINE