Résumé : Le hasard mettra sur sa route Dalila, une amie qu'elle avait perdue de vue. Maria était bien heureuse de pouvoir se confier à elle. Dalila l'invita aux fiançailles de son frère prévu le lendemain. Maria accepta avec joie... Tout comme la sortie à la plage, les préparatifs de la célébration des fiançailles de Riad, le frère de Dalila, ne furent qu'un nouveau retour aux tortures pour son pauvre cœur durement éprouvé.Après avoir aidé à déplacer quelques meubles d'une pièce à une autre, Maria se vit contrainte d'accompagner Dalila et sa future belle-sœur Souad chez l'esthéticienne puis la coiffeuse. Mais avant, elles étaient passées chez une couturière pour essayer quelques robes confectionnées pour Dalila et Souad. Cette dernière, très sympathique, en offrit une à Maria. Elle ignorait et ne comprit pas pourquoi elle se mit à pleurer. -Je pensais que cela te ferait plaisir, murmura Souad. Excuse-moi ! Dalila posa une main sur le bras de Maria et explique à Souad. -Elle a rompu cette semaine... Enfin, c'est lui qui a décidé de la rupture ! Ce n'est certainement pas ton geste qui l'a froissée ! Comme elle l'aime, ça lui a rappelé qu'elle ne se mariera jamais avec lui. Ce n'est pas facile... Je croyais bien faire en l'invitant à assister à vos fiançailles ! Souad tenta de la réconforter. -Il est bête... Je me demande pourquoi tu l'aimes ? Puisqu'il ne peut pas savoir combien tu peux lui être précieuse ! Tu sais... Oublie-le ! Il est indigne de toi. Et puis, il y aura des célibataires ce soir... on te présentera, proposa Souad, en risquant un œil vers Dalila. Mais Maria n'était pas d'accord. -Je me passerais de compagnie masculine pendant longtemps après ce que je viens de vivre ! Mais je suis d'accord pour que vous m'aidiez à l'oublier... par n'importe quel moyen ! Il était un peu plus de dix-huit heures quand elles rentrèrent. Souad était la voisine du palier. Il n'y aura pas de déplacement. La famille de Dalila se rendrait vers vingt heures chez eux. Maria sentit son cœur se serrer quand elle vit la mère de Souad entrer voir si la famille de Dalila n'avait pas besoin d'aide. Elle se dit qu'elle n'aura pas l'occasion de se marier et elle n'aura pas la chance d'avoir sa mère à ses côtés s'enquérir sur les préparatifs, pour s'assurer que tout se faisait convenablement, pour que sa fille n'ait pas à avoir honte devant ses amis et ses ennemis. Dalila entraîna Maria dans une chambre, et elles s'habillèrent. Elle porta la robe offerte par Souad. Elle se trouva malgré tout très belle. Comme toujours, ses pensées revinrent à Yahia. S'il l'avait vraiment aimée autant qu'elle l'aimait, ils se seraient fiancés et elle se serait préparée avec joie. Elle l'aurait attendu impatiemment. Tout comme dans les yeux de Souad, elle n'aurait pas eu honte de le regarder avec amour, avec plein de promesses. Mais ce n'était pas le cas. Maria assisterait à la célébration des fiançailles qui remuerait durant toute la nuit le couteau dans la plaie encore saignante, blessée trop récemment pour pouvoir apprécier le fait d'être entourée par des gens heureux et qui se promettaient l'amour éternel. Non, elle était trop malheureuse dans le fond pour pouvoir participer à leur joie. Elle était présente parmi tous ces gens qu'elle ne connaissait pas, mais son cœur était ailleurs. Elle le sentit près à exploser quand fusèrent les youyous. Que la vie était dure, songea-t-elle au bord des larmes. Si seulement le regard des anges se posait une autre fois sur elle et lui donnerait l'occasion d'être heureuse. Même si une autre séparation est inévitable et arrivait à les atteindre... (À suivre) A. K.