RéSUMé : Mélissa est bien triste en rentrant d'Alger. Elle se confie à sa sœur Lynda qui lui conseille de l'oublier et de penser à tout ce qu'elle allait perdre, à la colère de leur père. Son destin est scellé à celui de Hamidou. Autant qu'elle s'y fasse… 18eme partie Mélissa n'a pas d'autre solution. Elle tente de s'y faire. Au travail, elle a le sourire, et quand elle parle au téléphone avec Belkacem, elle a moins mal au cœur. Elle a horreur qu'on vienne lui parler de Hamidou, de leur mariage. C'est une torture qu'elle n'arrive pas à supporter. Dans le silence de ses nuits blanches, elle ne cesse de demander de l'aide à Dieu pour mettre fin à ses souffrances. Elle voudrait oublier Belkacem, mais c'est plus fort qu'elle. Elle n'a pas le courage de rompre ses fiançailles. Jour et nuit, son pauvre cœur est torturé. Au bout de quelques semaines, la situation est toujours la même. Et pourtant, aveuglée par sa douleur, elle n'a pas remarqué certains changements.Un jour, Lila vient la trouver dans son bureau. Elle a une nouvelle à lui apprendre. - C'est au sujet de Hamidou. Tu ne le sais pas encore, mais j'ai appris qu'il sort avec une enseignante. Mélissa n'ose pas y croire. Ce que Lila vient de lui apprendre dépasse de loin ce qu'elle avait toujours souhaité. - Tu es sûre que c'est lui ? - Et comment ! - Je n'arrive pas à l'imaginer avec une autre ! - Tout comme moi, je n'arrive pas à me faire aux rumeurs, poursuit Lila. D'après Souad, toi et le directeur… Mélissa sourit. Elle est si soulagée qu'elle se lève brusquement. - C'est vrai, reconnaît-elle. Les sentiments que j'ai pour lui m'empêchent de garder la tête froide. Je ne l'aime pas, je l'adore ! - Si c'est à ce point, Hamidou et toi n'en avez plus pour longtemps. Tu devrais l'appeler et discuter avec lui, lui conseille Lila. La jeune fille est si heureuse qu'elle n'attend pas. À la pause du déjeuner, elle l'appelle et lui demande de la rejoindre au salon de thé, en face de la société. - Ce n'est pas possible, dit-il. Je suis occupé. - Mais je dois te voir. - Une autre fois, propose-t-il. Je t'appellerai à la maison. - J'attendrai. Elle peut l'entendre soupirer avant de raccrocher. Elle sourit. S'il a quelque chose à se reprocher, elle est convaincue qu'il ne le fera pas. Hamidou n'appellera ni ce soir-là ni les autres soirs. Elle a envie de crier sa joie, d'être libérée. Elle ne se mariera pas avec lui. Elle aurait voulu en parler à sa mère qui avait remarqué que Hamidou n'était pas venu depuis des semaines. Toute la famille le croit pris par son travail. Un soir, il l'appelle : - Je passerai demain à ton travail. Mélissa l'attend toute la matinée, pensant qu'il allait venir tôt, mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs, elle ne croyait plus à sa venue. Mais quand elle le trouve en train de l'attendre dehors, en fin de journée, elle manque de s'emporter. - Tu aurais pu appeler pour me prévenir. Maintenant ma famille va s'inquiéter. - On va les appeler pour leur dire que tu vas tarder un peu. Mélissa n'a qu'une hâte. En finir avec lui et tourner la page… À suivre A. K.