Ce syndicat reste ferme et envisage même de faire l'impasse sur la rencontre avec la ministre de l'Education aujourd'hui. Le taux de suivi de la grève demeurait mitigé hier au second jour du mouvement de contestation, lancé, avant-hier, par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Malgré cette faible adhésion, le syndicat ne fléchit pas et reste déterminé à faire aboutir sa plateforme de revendications. S'agissant de la rencontre, aujourd'hui, entre syndicats et ministère, le Cnapest n'est pas partie prenante. "Nos revendications ne sont pas les mêmes que celles de la Coordination intersyndicale de l'éducation (CSE)", déclare Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Cnapest, joint, hier, par téléphone. Il s'interroge sur "les raisons qui poussent le ministère de l'Education à vouloir réunir tous les syndicats au même moment, sachant que lors de la grève observée par la CSE, la ministre de l'Education avait convié chaque syndicat séparément". Concernant les revendications qui sont à l'origine de la grogne, le Cnapest met en avant la promotion "systématique" aux nouveaux grades et la promotion aux postes d'enseignant principal et d'enseignant formateur. Le syndicat revendique, aussi, l'application du code de la médecine du travail et la promulgation d'une circulaire interministérielle favorisant l'accès des enseignants au logement. Le Cnapest demande aussi la mise à jour de la prime du Sud et l'installation d'une commission gouvernementale chargée de recenser les biens et fonds des œuvres sociales. Concernant la question du statut particulier, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, a proposé la réouverture du dossier. À cet effet, le porte-parole du syndicat estime qu'il n'est "pas question de rouvrir le dossier du statut particulier, mais d'apporter quelques corrections". "Dans l'actuel statut particulier, nous demandons à revoir le volet concernant les enseignants en voie de retraite", explique le syndicaliste. Sur ce point, le syndicat exige l'intégration sans condition dans les rangs de base et dans les grades de promotion. L'autre revendication du syndicat porte la promotion automatique. "Nous demandons la promotion automatique des enseignants en attendant de régler tous les problèmes liés à ce point. Suite à cela, nous appliquerons la promotion selon la loi 06-03", note notre interlocuteur. Concernant les déclarations de la ministre quant aux revendications relevant d'autres secteurs, le responsable du Cnapest rappelle les PV des réunions entre les deux parties, ajoutant que ces PV sont restés sans suite. "Le dernier PV a été signé le 17 février 2014 avec la Fonction publique et en présence du ministre du Travail, El-Ghazi Mohamed. À ce jour, aucune de nos revendications n'est satisfaite. La grève reste notre seul recours pour faire aboutir nos revendications", persiste M. Boudiba. D.S.