Ils sont au moins 150 à n'avoir pas perçu la prime de départ à la retraite depuis 2011. Exaspérés par ce qu'ils qualifient de "mépris et de manque de considération", les travailleurs d'Algérie Telecom à Constantine menacent de recourir à la justice si la Mutuelle générale des postes, des technologies de l'information et de la communication (PTT) continuent d'ignorer leur revendication vraisemblablement légitime. En effet, ils sont au moins 150 à n'avoir pas perçu la prime de départ à la retraite depuis 2011. Ces derniers interpellent, par ailleurs, la ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, pour qu'elle se penche sur cette affaire. "Je suis à la retraite depuis juin 2014, et j'attends toujours la prime qui devait être versée au maximum 3 mois après mon départ à la retraite", nous a déclaré un ex-chef de département à la DOT-Est. Et d'ajouter : "Après 32 ans de service au sein de la direction d'Algérie Télécom d'El-Khroub et une cotisation régulière à la Cavdir, j'ouvre droit aux avantages mentionnés par la loi". Selon nos interlocuteurs, sur les cartes d'affiliation, dont nous détenons copie, il est mentionné que les travailleurs ont trois avantages dont le versement d'un pécule égal à 1 mois de salaire par deux ans de cotisations. Selon des retraités de l'entreprise en question, aucun employé n'a bénéficié de cet avantage. Aussi, plusieurs d'entre eux ont décidé de saisir la justice pour obliger la Cavdir à respecter ses engagements. Il faut dire, cependant, que ce n'est pas la première fois que des travailleurs ont recours à la justice pour recouvrer leur droit. En effet, un ex-directeur d'Algérie Télécom à Mila a intenté un procès, l'année dernière, à l'opérateur public de téléphonie fixe et obtenu gain de cause. Deux autres retraités qui exerçaient au niveau de la même entreprise ont, eux aussi, bénéficié de cette prime après avoir saisi la justice. De leur côté, les responsables du bureau régional de la Cavdir à Constantine nous on déclaré qu'ils ignoraient la raison de ces retards dans le versement de cette prime et que le traitement des dossiers s'effectue au niveau de la direction centrale à Alger. "Notre travail au niveau local consiste uniquement à transmettre les dossiers des employées à la direction centrale", nous dit-on.