Parmi les 20 personnes décédées des suites de complications d'une forme sévère de la grippe saisonnière, 11 avaient contracté le virus H1N1. La grippe saisonnière continue à faire des victimes parmi la population. 20 personnes sont mortes à cause de cette épidémie sur les 180 cas graves enregistrés depuis le début de l'année en cours. Le bilan émane du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Parmi les 20 citoyens décédés, estime le directeur général de la prévention au ministère, Smaïl Mesbah, 11 avaient contracté le virus H1N1. Pour ce responsable, sur près de deux millions de personnes jugées à risque, 90% étaient déjà vaccinées à la mi-janvier 2015. La campagne de vaccination, faut-il le rappeler, commence dès la mi-octobre de chaque année. Les sujets âgés, les enfants et les adultes atteints de maladies chroniques et les femmes enceintes composent la population à risque. Contre ces pandémies de grippe saisonnière, l'Algérie, affirme le directeur central au ministère de tutelle, met en place trois dispositifs. Le premier a trait à la vaccination, le deuxième concerne la prise en charge, tandis que le troisième est réservé à la surveillance qui permet de savoir la dynamique de l'épidémie et les virus qui circulent. Le Pr Mesbah estime que les départements en charge de cette problématique ont consenti des efforts supplémentaires en termes de communication sur les virus qui circulent. Preuve en est : "Le nombre de formes graves en 2015 a atteint 180 cas contre 227 l'année écoulée. En 2014, nous avons enregistré 27 décès contre 20 en 2015", argue-t-il. Il précise, néanmoins, que "parmi les décès, trois types de virus ont été mis en cause. Et certains sont dus au virus H1N1". Un virus qui n'est pas plus mortel qu'un autre du fait qu'"il est contenu dans le vaccin", ajoute-t-il. "Les deux autres virus qui circulent sont le H3N2 et le B". Une chose est certaine, le département du M. Boudiaf reste, selon lui, "vigilant" quant à la propagation de la grippe saisonnière. Pour lui, les nouvelles maladies transmissibles, telles que l'Ebola et le corona virus, demeurent "la principale menace à la sécurité sanitaire internationale". Par ailleurs, "la principale priorité est portée et portera sur les postes de contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes", affirme-t-il. À ce propos, le ministère "vient de signer un programme de renforcement d'équipements de l'ordre de plus d'un milliard de dinars". Mieux, le personnel de contrôle de la sécurité des frontières (CSF) sera formé la semaine prochaine avec l'OMS. Interrogé sur les ondes de la radio Chaîne III sur le décès à Sétif, à cause de la grippe H1N1 (grippe saisonnière type A), d'un homme de 49 ans qui revenait des Lieux Saints de l'islam après une omra, le Pr Mesbah précise que ce cas avait été identifié dans le cadre de ce dispositif. "Toute personne qui vient de cette région et qui a de la fièvre est systématiquement hospitalisée", soutient-il. "Nous travaillons également sur la base d'informations reçues par les points focaux du réseau de surveillance sanitaire internationale", ajoute-t-il. Outre les postes de contrôle sanitaires terrestres, maritimes et aériennes, un dispositif de prévention et de sécurité est également mis en place, avoue l'invité de la radio, dans l'ensemble des structures de santé à l'échelle nationale. Le DG de la prévention au ministère de tutelle ne cache pas sa satisfaction quant à la réactivation de ces dispositifs vis-à-vis de ces menaces. Il cite, dans ce sens, à titre d'illustration, les 47 millions de masques mis à la disposition du personnel et des patients dans l'ensemble des structures de santé, y compris les polycliniques de consultation. B. K.