Le décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs a été publié au "Journal officiel" n°5, du 8 février 2015. Le souscripteur à l'exercice de l'activité de concessionnaire doit disposer d'infrastructures appropriées pour le stockage, d'ateliers de service après-vente et de la pièce de rechange dont les superficies minimales sont fixées dans le cahier des charges. Le concessionnaire d'automobiles, à l'exception des motocycles, est tenu de disposer d'un entrepôt sous-douane dans un délai de 12 mois, après l'octroi de l'agrément définitif. Il doit aussi développer son réseau de distribution à travers le territoire national sur les quatre régions Est, Ouest, Sud et Nord dans un délai de 12 mois, après octroi de son agrément définitif. De ce fait, ne sont autorisés à la vente que les véhicules neufs importés, qui doivent répondre aux normes de sécurité et de protection de l'environnement prévues par la loi ou, à défaut, reconnues à l'échelle mondiale, sans qu'elles soient en deçà de celles applicables dans le pays d'origine du constructeur. Le concessionnaire est tenu de s'approvisionner auprès d'un constructeur et de s'engager à n'importer que les véhicules dont les marques sont portées dans le cahier des charges. Par ailleurs, le concessionnaire s'engage à respecter les quotas de véhicules roulant au GPL/C fixés par la réglementation. Pour ce qui est des investissements, le concessionnaire est tenu d'en réaliser dans l'activité industrielle et semi-industrielle ou toute activité ayant un lien direct avec le secteur de l'industrie automobile. Le texte précise que le défaut d'entrée en production à l'expiration du délai fixé par la législation entraîne le retrait de l'agrément. S'agissant du prix de vente figurant sur le bon de commande, il doit être ferme, non révisable et non actualisable à la hausse, établi en toutes taxes comprises (TTC), et inclure, éventuellement, les rabais, ristournes, remises consentis ainsi que les avantages fiscaux prévus par la législation en vigueur. Si le concessionnaire exige un acompte lors de la passation de la commande, son montant ne doit en aucun cas excéder 10% du prix de vente du véhicule neuf en TTC et 20% du prix de l'engin roulant en TTC. Le délai de livraison du véhicule neuf commandé ne peut dépasser une durée de 45 jours pour l'automobile, 90 jours pour l'engin roulant et de 7 jours en cas de paiement de la totalité du montant. En cas de non-respect des termes de la commande, les deux parties peuvent convenir d'une solution à l'amiable. Si le client refuse la solution proposée, le concessionnaire doit, sous huitaine, reverser au client l'acompte ou le montant intégral versé avec une pénalité représentant 10% du prix du véhicule neuf. Concernant la sécurité au volant, il est interdit au concessionnaire de procéder à toute forme de publicité susceptible d'encourager des comportements dangereux pour la sécurité routière. Pour ce qui est de la garantie, elle porte sur une distance égale à 100 000 km dans la limite des 36 mois pour les automobiles et à 5 000 km dans la limite des 12 mois pour les motocycles. Les concessionnaires déjà installés disposent d'un délai de 12 mois pour se conformer à ces nouvelles conditions en termes d'infrastructures et à l'obligation de s'approvisionner exclusivement auprès du constructeur concédant. R. E.