Avant-hier matin, peu avant 8h, les enseignants du CEM base 3 d'Akkerrouch Ouffela, non loin du chef-lieu Tighilt Bougueni (M'kira), ont pris à l'unanimité la décision de ne pas rejoindre les salles de cours afin de dénoncer les mauvaises conditions de travail dans leur établissement. Mais c'est surtout pour réclamer le chauffage. "Nous ne pouvons plus supporter le froid", nous répondra un protestataire joint au téléphone. Notre interlocuteur ajoutera que des écrits émanant des directeurs qui se sont succédé à la tête de ce collège, adressés à la direction de l'éducation, n'ont pas eu d'écho favorable. "C'est juste une journée de protestation. Si rien n'est fait, nous irons vers une grève illimitée", poursuivra le même professeur. Dans le même ordre d'idées, il faudra souligner que cet établissement est menacé par un glissement de terrain depuis 2012. À ce sujet, nous avons appris que le mur de soutènement, lancé pour sécuriser justement la partie touchée, est abandonné, si bien que la cour du CEM a perdu déjà une bonne partie de sa surface. En plus, même le local qui servait d'UDS est fermé la même année parce qu'il avait été sérieusement endommagé. Par ailleurs, hier matin, les lycéens de l'annexe de M'kira, abritée par l'ex-base 6, ont eux aussi séché les cours parce que leurs classes ne sont pas chauffées en raison du manque de mazout. C'est dire que les établissements scolaires de cette commune rurale ne sont pas encore dotés de commodités essentielles pour étudier dans des conditions acceptables, alors que les températures ont baissé en dessous de zéro. Quant aux écoles primaires, n'en parlons pas, car étant gérées par l'APC, certaines d'entre elles n'ont même pas d'appareils de chauffage, telle par exemple l'école Ali-Lebdiri d'Imlikchen où il a fallu que, dernièrement, le directeur et les enseignants renvoient les élèves pour qu'enfin les autorités mettent à leur disposition des poêles à mazout vétustes ramenés d'une autre école. Certes, le gaz naturel est arrivé dans certains villages et au chef-lieu communal, mais les autorités ne daignent pas doter ces établissements d'appareils de chauffage fonctionnant au gaz naturel, notamment dans les écoles primaires de Tahachat, d'Imâanden ainsi que celles de M'kira, chef-lieu communal. O. G.