La nécessité de promouvoir le dialogue entre le sud et le nord de la Méditerranée et l'implication de la société civile dans ce processus a été au centre des débats, jeudi à Alger, à l'occasion de la célébration de la journée de ce dialogue. La célébration à Alger de la journée du dialogue Sud-Nord, la troisième du genre, a vu la participation des représentants des institutions algériennes, de la société civile, ainsi que des membres du Réseau du dialogue Sud-Nord. Intervenant à l'occasion de cette journée placée sous le thème "Dialogue, jeunesse et paix", Henrik Herman Kroner, un des fondateurs du dialogue entre les deux rives, a affirmé que le lancement du dialogue Sud-Nord dont le premier congrès a été organisé en février 2006 à Alger, sous le thème "Une vision commune du futur", "a été un succès". Depuis 2006, "un congrès est organisé tous les trois ans sur chacune des rives de la Méditerranée de façon alternative", a-t-il ajouté, rappelant que le 2e congrès du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée a eu lieu en 2009 à Alicante (Espagne) ayant trait aux domaines de "L'éducation et des migrations" et le 3e congrès qui s'est tenu à Tunis en 2012 était placé sous le thème "Le partenariat entre la société civile et les pouvoirs publics". Le 4e congrès du dialogue Sud-Nord se tiendra en juillet prochain à Milan (Italie) sous le thème : "Territoires et populations oubliées des transitions démocratiques en Méditerranée : les régions rurales...", a annoncé M. Kroner qui est également vice-président du dialogue Sud-Nord. Le congrès de 2015 a pour objectif, a précisé le même responsable, de "traiter les problèmes liés au monde rural des deux rives de la Méditerranée". Pour sa part, M. Ben Jdidi, qui s'exprimait au nom de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), a souligné que le dialogue "est le moyen à même de régler toutes les questions suspendues qui concernent le sud et le nord de la Méditerranée". Cet intervenant a indiqué aussi que la société civile "plaide pour un dialogue basé sur la paix et à la tolérance", ajoutant qu'"un dialogue sérieux" est nécessaire pour la protection des droits de l'Homme. De son côté, le professeur Kamel Filali, membre de la CNCPPDH, a indiqué que le dialogue de la société civile est une procédure à même de "mettre fin aux conflits aux niveaux national et international". En marge de cette rencontre, Me Fatma-Zohra Benbraham, en sa qualité de membre du Réseau du dialogue Sud-Nord, a mis l'accent sur l'importance à accorder à la société civile, ainsi qu'à la politique de bon voisinage estimant, en outre, que l'Etat "doit être à l'écoute des aspirations des sociétés civiles". Le Dialogue Sud-Nord Méditerranée a été lancé en 2004 par le Mouvement européen international (MEI), une organisation internationale créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir la paix et la coopération en Europe, ouverte à toutes les tendances politiques, économiques, sociales et culturelles de la société civile, et rassemblant des centaines de mouvements, associations, partis politiques et individus. R. N./APS