Des dizaines de citoyens issus des différents villages et bourgades de la commue de Bir Ghbalou, 35 km au sud de Bouira, se sont regroupés, hier matin, sur le parvis du siège de l'APC, pour dénoncer la situation de blocage qui prévaut dans leur commune depuis les dernières élections municipales. Après avoir dénoncé publiquement l'absence de gestion de cette commune, les protestataires ont cadenassé le portail principal de cet édifice. "Nous voulons le départ du maire et de tous les élus qui ont prouvé leur incompétence et qui sont incapables de s'entendre pour le bien de la commune !'' Les mécontents, se réclamant du mouvement associatif et membres de la société civile, se disent prêts à faire face au diktat des élus. "En tant que citoyens responsables et soucieux de la bonne marche des affaires de la collectivité, nous ne resterons pas les bras croisés devant cette impasse qui pénalise la population. Aux pouvoirs publics d'assumer cet échec et d'endosser leurs responsabilités afin d'œuvrer au dénouement de la crise, qui n'a que trop duré". Les protestataires affirment que leur action n'est pas irréfléchie, bien au contraire, et qu'il s'agit là d'alerter le premier magistrat de la wilaya sur l'état de ras-le-bol généralisé qui s'est emparé de la population. Pour rappel, le P/APC de Bir Ghbalou, d'obédience PRA, les membres de l'assemblée, élus sur les listes du RND, du FLN et des indépendants n'ont toujours pas réussi à trouver un consensus et aucune cohabitation ne semble être envisageable. Par ailleurs, les villageois protestataires réclament avec insistance des postes d'emploi, notamment au niveau de la nouvelle centrale électrique, l'inscription de nouveaux projets, de logements sociaux, l'extension du réseau de gaz naturel vers l'ensemble des villages de la commune. Une commune considérée comme étant l'une des plus déshéritées de la wilaya bénéficiant occasionnellement de maigres subventions accordées par l'Etat dans le cadre des plans communaux de développement (PCD). H. B.