« En 2014, au moins 607 personnes ont été exécutées dans 22 pays (...) et 55 pays ont prononcés 2466 condamnations à mort ». Il s'agit des chiffres annoncés, ce mercredi à Alger, par Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty International Algérie. Dans une conférence de presse, la directrice de la section algérienne de l'ONG a présenté un rapport comportant les pays concernés par la peine de mort. "La plupart des exécutions ont eu lieu en Chine, en Iran, en Arabie Saoudite, en Irak, et aux Etats-Unis », a-t-elle révélé. Concernant la région du Moyen et l'Afrique du Nord, « il y a eu au moins 491 exécutions dans huit pays, sur ce nombre, 67 exécutions relèvent de l'Iraq, l'Iran, et l'Arabie saoudite. Or ces trois pays cinq autres pays sont concernés, dont l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Jordanie, la Palestine, et le Yemen », a-t-elle indiqué. « L'Iran, l'Irak et l'Arabie saoudite ont été à eux seuls responsables de 90 % des exécutions recensées dans la région », a-t-elle ajouté.
Rapport d'Amnesty International sur la peine de mort (2014) En ce qui concerne l'Algérie, Hassina Oussedik a fait savoir qu'il y a eu "16 condamnations à mort". Un chiffre rappelant la non abolition de la peine de mort en Algérie, et qui est justifiée, selon la directrice d'Amnesty Algérie par "la peur de brusquer l'opinion publique". Elle a jouté également au cours de son intervention qu'on ne sait pas si des sondages, et des études ont été menés pour connaitre l'opinion des algériens. Toujours à propos de la peine de mort, la représentante d'Amnesty a indiqué qu' « il y a eu dix-ans de guerre civile, avec des atrocités, et on aurait pu concevoir qu'il ait de nouveaux des exécutions, et cela veut dire que notre système juridique n'est pas pour les exécutions". Pour elle, nous sommes dans "une situation temporaire de l'abolition définitive de la peine de mort". Imène AMOKRANE @ImeneAmokrane