Les "quartiers" concernés sont ceux qui ont été anarchiquement construits et leurs habitants n'ont pas encore accès aux réseaux d'assainissement, d'eau potable et d'éclairage public. Erigés au cours des années 1990 dans plusieurs communes de la wilaya d'Alger, une centaine de lotissements "sociaux" souffrent toujours d'absence des commodités de base pour un cadre de vie décent, que tentent de corriger les autorités locales ces derniers temps. Ces "quartiers" qui ont poussé comme des champignons, à Gué de Constantine, Birkhadem, Bouzaréah et Réghaïa notamment, ont été anarchiquement construits et leurs habitants n'ont pas encore accès aux réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'éclairage public et à des routes et trottoirs praticables. Les cités en question sont facilement identifiables à leurs maisons et immeubles pour la plupart inachevés et à leurs étroites voies d'accès, beaucoup plus des pistes boueuses dont la largeur ne permet pas de créer des trottoirs. Selon un recensement de la wilaya, 270 lotissements avaient besoin d'une mise à niveau, dont 70 ont bénéficié de projets d'amélioration urbaine jusqu'en 2013, un chiffre qui a été porté à 80 suite au lancement de ces travaux dans dix nouveaux quartiers, le 10 mai 2014. "Nous avons entamé des travaux d'aménagement dans les quartiers où la situation est plus critique. Je prie les habitants des autres quartiers retenus dans le programme d'amélioration urbaine de la wilaya d'être patients et de nous accorder un peu de temps", a déclaré le wali Abdelkader Zoukh, jeudi, lors d'une visite d'inspection de certains de ces quartiers. Cinq nouveaux lotissements ont vu à cette occasion le lancement de projets d'aménagement urbain, dont les travaux portent toujours sur l'amélioration de l'état de la voirie et à créer des réseaux d'éclairage public, d'assainissement et d'eau potable, pour une enveloppe globale de 500 millions de dinars. Il s'agit des lotissements des 130 logements de la commune de Maqaria, Mimouni 6 de Bordj El-Kiffan, Zouaoui de Sidi Moussa, Chaïbia d'Ouled Chebel et Mohamed Hamdani de Zéralda. Les délais de réalisation vont de trois mois à une année, en fonction de l'importance du site. Le nombre de quartiers qui ont besoin d'aménagement est ainsi tombé de 270 à 159, a précisé le wali dans une déclaration à la presse après le lancement de ces projets. Parmi ces lotissements, 19 ont été recensés notamment à Gué de Constantine, 12 à Birkhadem, 8 à Bordj El-Bahri, 7 à Réghaïa, El-Madania et Bordj El-Kiffan, selon la "stratégie de la wilaya d'Alger en matière de déficit, de viabilisation et d'amélioration urbaine" dévoilée lors de cette visite de travail et d'inspection. Par ailleurs, M. Zoukh a inspecté le projet d'aménagement urbain (voirie, assainissement, éclairage, eau potable) à la cité des 193 logements de Baba Ali, dans la partie relevant de la commune d'Ouled Chebel, où les travaux ont enregistré un taux d'avancement de 30%, selon l'entreprise de réalisation. Les habitants ont profité de la visite pour entre autres poser le problème d'oued Mezgheni qui longe à vingt mètres le lotissement et qui commence à dégager des odeurs nauséabondes à cause de la grande pollution de ses eaux stagnantes. Une étude est prête depuis deux ans pour la prise en charge de ce problème mais les travaux, qui nécessitent une enveloppe de 500 millions de DA, n'ont pas été engagés à ce jour faute de financement, a expliqué à l'APS le directeur de wilaya des ressources en eau, Smaïl Amirouche. M. Amirouche a émis le souhait de voir inscrite cette enveloppe dans le prochain budget supplémentaire (BS) de la wilaya d'Alger, habituellement voté par l'Assemblée populaire de wilaya en juin de chaque année. Le projet consiste à capter les eaux usées d'oued Mezgheni, qui traverse la zone industrielle de Baba Ali, et de les dévier vers oued El-Harrach sur 1,5 km grâce à la réalisation d'un collecteur principal, souligne-t-il. Synthèse A. A. /APS