Les étudiants de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès ont organisé, hier, une marche pour célébrer le 35e anniversaire du Printemps berbère avec le slogan "Démocratie, liberté d'expression, non à l'exclusion et à l'amnésie". Les manifestants, qui ont sillonné les principales artères de la ville, ont observé une halte devant le siège de la wilaya pour lire une déclaration-dénonciation, signée au nom du collectif des étudiants de Boumerdès, dans laquelle ils ont tenu à dénoncer "la démarche totalitaire d'un pouvoir, à bout de souffle, qui vise la négation de notre chère identité amazighe et la ghettoïsation de ceux qui la revendiquent, que la terre complète ne peut contenir, dans un espace limité". Les manifestants disent qu'ils ne ménageront aucun effort jusqu'à la satisfaction de (nos) revendications, à commencer par la reconnaissance officielle de la composante amazighe et l'officialisation de la langue amazighe (tamazight) dans son univers naturel. La déclaration dénonce également l'organisation de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015" exigeant "l'arrêt immédiat du simulacre des festivités mangeoires qui détruisent le patrimoine cher et valeureux de notre Cirta". Les étudiants demandent également la création de nouveaux départements des lettres et culture berbères à travers toutes les facultés nationales, en soulignant que "personne ne peut entraver l'histoire qui s'accélère de plus en plus pour rendre notre culture amazighe millénaire et ancestrale. Ce qui lui revient de droit". Et ils ajoutent : "Oui, tamazight a toujours été officielle depuis Cirta, oui c'est la nôtre, elle nous dicte les contours de la civilisation, oui, à l'ère des technologies, grâce à ses valeureux fils qu'elle a enfantés", poursuit la déclaration. M. T.