Des étudiants ont marché, avant-hier, à Boumerdès, à l'occasion de la commémoration du 30e anniversaire du Printemps berbère. Les étudiants ont parcouru les principales artères de la ville de Boumerdès en scandant plusieurs slogans hostiles au pouvoir. Brandissant des banderoles et des drapeaux algériens et amazighs, des manifestants ont dénoncé “la confiscation des libertés individuelles et collectives”. Les étudiants ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes du Printemps berbère à leur arrivée devant le siège de l'université. Dans une déclaration de la coordination des étudiants de Boumerdès, les manifestants ont dénoncé “l'instrumentalisation de tamazight à des fins politiques, le maintien de l'état d'urgence, la paupérisation et la ghettoïsation de l'université algérienne, l'atteinte aux libertés syndicales et aux libertés d'expression, ainsi que l'impunité accordée aux assassins de la nation algérienne”. Les étudiants exigent et revendiquent notamment “l'officialisation de tamazight et sa prise en charge réelle et effective, la création d'un département de langue tamazight à l'université algérienne, la sauvegarde du tissu industriel national et la levée d'état d'urgence”.