Des centaines d'étudiants ont marché hier à Boumerdès à l'occasion de la commémoration du 29e anniversaire du Printemps berbère. Les étudiants, qui ont scandé plusieurs slogans hostiles au pouvoir, ont parcouru les principales artères de la ville de Boumerdès. À la tête du cortège, quatre jeunes filles vêtues en tenue kabyle tenaient l'emblème national et chantaient l'Algérie, tamazight et la liberté. Des jeunes brandissant des banderoles et des drapeaux amazighs scandaient “Liberté d'expression” et dénonçaient “la confiscation des libertés individuelles et collectives”. Les étudiants ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes du Printemps berbère à leur arrivée devant le siège de l'université. Dans une déclaration de la coordination des étudiants de Boumerdès, les manifestants ont tenu à dénoncer vivement “l'instrumentalisation de tamazight à des fins politiques, le maintien de l'état d'urgence, la paupérisation et la ghettoïsation de l'Université algérienne, l'atteinte aux libertés syndicales et aux libertés d'expression, l'impunité accordée aux assassins de la nation algérienne”. Les étudiants exigent et revendiquent notamment “l'officialisation de tamazight et sa prise en charge réelle et effective, la création d'un département de tamazight à l'Université algérienne, la sauvegarde du tissu industriel national, la levée d'état d'urgence…” M. T.