Le siège de l'Edimma a abrité deux journées d'information et de sensibilisation sur l'économie de l'eau, les 29 et 30 avril dernier. Inaugurées par le wali de Blida, Mohamed Ouchen, et organisées par la Chambre d'agriculture de Blida en collaboration avec l'Edimma, l'UNPA et la DSA, ces journées ont regroupé plus de 200 professionnels et partenaires utilisateurs (venus des wilayas limitrophes ou encore de wilayas reculées) et près de 300 étudiants avec des enseignants chercheurs. L'évènement, en rapport avec un problème majeur devenu un souci mondial, a connu une affluence considérable dans cette ville située au cœur de la Mitidja. Plusieurs stands exposant du matériel agricole, plus spécialement d'irrigation (Edimma, Agrichem, Azud, ACI, Onid, Medi Goutte, Raesa...), des produits et autres prestations (BADR, CRMA) ou représentant des instituts relevant du MADR (ITGC, ITCMI, INSID, IFAFV) étaient dressés dans l'enceinte de l'Edimma. Par ailleurs des communications techniques (partant d'un constat inquiétant pour les années à venir et des solutions préconisées pour éviter le gaspillage et augmenter les surfaces irriguées) ont été données par des enseignants de l'ENSA (ex-INA), l'ENSH de Soumâa, l'INSID et des membres de l'Association des irrigants aux agriculteurs, le premier jour, et aux étudiants de divers instituts (ENSH, INSFP de Blida entre autres), le second. "Pour atteindre les objectifs attendus (augmenter la surface irriguée d'un million d'hectares supplémentaires au terme du plan quinquennal 2015-2019), il faut qu'il y ait une politique d'économie de l'eau qui consisterait à utiliser rationnellement cette denrée vitale, et ce, par la mise en place de systèmes économiseurs (le goutte à goutte, l'aspersion...), soit faire de l'agriculture intelligente. L'Algérie est située dans un continent semi-aride ; Il est temps que les utilisateurs prennent conscience de cette réalité avec le phénomène du changement climatique... Les agriculteurs sont maintenant condamnés à épouser les systèmes économiseurs, eu égard à la rareté inévitablement croissante de l'eau", a souligné hadj Tahar Medjadji, président de la Chambre d'agriculture, dont le cheval de bataille est de faire évoluer le secteur agricole. À l'issue de ces journées de sensibilisation qui visaient à "regrouper toutes les parties concernées de près ou de loin et rapprocher l'agriculteur du chercheur et vice versa" -ce qui constitue une première-, une prise de conscience a, selon les organisateurs, été ressentie au sein de la population agricole présente.