Réunie dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à Tizi Rached, pour trancher la question relative à la reprise ou non du processus de dialogue avec le Chef du gouvernement, l'interwilayas des archs a finalement décidé de lui adresser une déclaration pour l'interpeller sur les deux points concernant l'application des incidences contenues dans le protocole d'accord signé en janvier dernier et sur la voie référendaire imposée par le pouvoir pour l'officialisation de tamazight. Le consensus n'a été dégagé qu'après de longues concertations suivies d'un débat serré entre d'un côté, les coordinations d'Alger et de Tipasa, partisans de la constitution d'une délégation restreinte devant reprendre directement contact avec le Chef du gouvernement et, d'un autre côté, les coordinations de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira qui ont jugé suffisant d'interpeller le pouvoir par une déclaration lui demandant des explications concernant les points qui ont conduit à l'achoppement du dialogue en janvier dernier. Si les premiers ne croient pas à l'efficacité d'un dialogue par correspondance, les seconds estiment que la réalité du terrain renseigne suffisamment sur le manque de volonté chez les représentants de l'Etat à honorer ses engagements, notamment le point relatif à la révocation des “indus élus”. Ces derniers ont reconnu de façon unanime “qu'ils étaient trahis lors du dialogue entamé en janvier dernier”. Toutefois, dans la déclaration qui a sanctionné les travaux du conclave il est mentionné que “le mouvement citoyen (...) réaffirme sa disponibilité à reprendre le dialogue en attendant les clarifications nécessaires et indispensables de l'option référendaire concernant l'officialisation de la langue amazigh et le retard accusé dans la mise en application des engagements consignés dans le protocole d'accord”. Le deuxième point abordé lors de ce conclave est le document de réflexion portant sur les actions et perspectives du mouvement citoyen. Sur ce point, une commission interwilaya chargéede synthétiser les documents élaborés par chaque wilaya a été installée. Concernant les actions, les délégués estiment que le mouvement n'est pas en position confortable pour mener des actions d'envergure, d'où leur limitation à inscrire ce volet dans le cadre du travail de ladite commission de réflexion. S. L.