Le professeur Khiati Mostefa, président de la Forem, a révélé que 400 000 circoncisions sont pratiquées annuellement en Algérie. En marge de la journée de sensibilisation à la circoncision qui s'est déroulée la semaine dernière à l'EH Dr Benzerdjeb de Aïn Témouchent, organisée par l'association pour la solidarité et le développement Raja, Pr Khiati Mostefa, président de la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche) et chef de service pédiatrie de l'EH d'El-Harrach, et tout en indiquant que la circoncision est un sujet d'ordre social qui se pose dans chaque pays musulman, en particulier en Algérie, a révélé que 400 000 circoncisions sont pratiquées annuellement. Un acte chirurgical considéré comme la plus importante des interventions subies dans notre pays. "C'est pourquoi une telle opération devenue désormais préventive contre un grand nombre de maladies devra répondre à certaines règles, notamment en ce qui concerne le volet religieux. Sachant que même les organisations internationales à l'exemple de l'organisation mondiale de la santé et National Institutes of Heath (HIN) américain conseillent à leurs concitoyens ce genre d'intervention, dans la mesure où elle permet à l'enfant de se mettre à l'abri de nombreuses maladies, dont le sida", dira-t-il. Toutefois, Pr Khiati a conseillé d'exiger un bilan avant de passer à l'acte pour voir s'il n'y a pas de déficit de certains facteurs de l'hémostase afin d'éviter toute complication. Il révélera que depuis le début des années 2000, il n'y a eu que trois ou quatre cas de décès. "Mais le véritable problème qu'on a évoqué à Constantine c'est l'utilisation du bistouri électrique. Quand on a 30 ou 40 opérations à effectuer, on est obligé de faire vite, ce qui provoque des erreurs. C'est pourquoi je plaide pour un élargissement de ce genre d'opérations chirurgicales aux médecins généralistes qui ont été formés et qui devront répondre à un cahier des charges", a-t-il indiqué. Selon lui, il ne faudra pas se limiter aux seuls chirurgiens infantiles, au nombre de 900 parmi les chirurgiens qui sont dans l'impossibilité de pratiquer 40 000 opérations en une année. Pr Khiati a également indiqué que l'âge propice de la circoncision se situe dans les trois premières années de l'enfant. Selon lui, le plus grave c'est lors de la campagne de circoncision où il est quasiment impossible de réunir 400 000 enfants durant les 10 derniers jours de ramadhan ou lors de la nuit du Destin (la veille du 27e jour de ramadhan). Il faudra dans ce cas-là que cette campagne soit étalée sur toute l'année, puisque chaque fois que le nombre des enfants à circoncire est grand, le médecin est exposé aux risques d'erreur. Quant aux circoncisions traditionnelles collectives, elles sont tolérées, surtout si les parents n'ont pas les moyens financiers, car c'est un acte avant tout social qu'il faudra préserver, à condition que l'opération soit entourée d'un maximum de conditions et règles d'hygiène préventives et que le nombre des interventions chirurgicales soit limité. M. L.