L'école privée algérienne va mal. N'importe quelle personne physique peut prétendre à un agrément pour en ouvrir une. Le constat est amer. La réalité du secteur interpelle les pouvoirs publics. La situation interpelle également l'Association nationale des écoles privées algériennes (Anepa). "Il est primordial de revoir le cahier des charges des écoles privées en Algérie. La loi a été faite à la hâte, il y a 10 ans, et nous remarquons beaucoup de lacunes", a déclaré Salim Aït Ameur, président de l'association, en marge des festivités du 10e anniversaire de la loi ayant institué l'agrément pour l'ouverture des écoles privées. Le porte-parole de l'Anepa a indiqué qu'il n'y a pas assez de garde-fous dans l'actuel texte. "Nous sommes en train de discuter avec la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, pour l'élaboration d'un nouveau texte de loi", a fait savoir M. Aït Ameur. Outre les agréments, l'association se bat pour avoir davantage d'aide de la part de l'Etat. "Nous aimerions que l'Etat nous apporte son aide pour l'acquisition des assiettes foncières pour la construction d'établissements, ainsi que l'octroi de crédits. Nous souhaitons aussi qu'il n'y ait plus de registre du commerce. Il fait de nous des commerçants, et notre métier est plus noble que cela", a-t-il ajouté. Le président de l'association est, également, revenu sur l'organisation de la seconde édition du "Festival des écoles privées de l'Anepa" en précisant que cet événement a pour but de rapprocher les établissements privés entre eux et de rapprocher le secteur privé du secteur public. La rencontre est aussi un lien entre l'école privée et la famille. Car, d'après M. Aït Ameur, la famille algérienne a encore des "préjugés" sur les établissements privés. Selon le président de l'Anepa, l'Algérie compterait près de 300 écoles privées qui scolarisent près de 60 000 élèves. "50% des établissements sont à Alger", a-t-il noté. Plusieurs activités et ateliers ont été organisés durant cette journée par les établissements scolaires. Le festival est, également, une occasion pour chaque école de montrer le travail qu'elle réalise. La clinique du Val a, elle aussi, participé à la célébration par deux ateliers. L'un concerne l'hygiène bucco-dentaire et l'autre la tension artérielle et le diabète chez le jeune sujet. D. S.