L'Association des écoles privées, dont les membres fondatrices ont réussi à arracher le feu vert des autorités pour l'enseignement privé en Algérie, se bat désormais pour s'imposer en tant que partenaire social et une force de propositions pour améliorer le système scolaire. Pari réussi pour l'Association nationale des écoles privées d'Algérie ! Le premier festival tenu, hier, au Centre international des scouts de Sidi-Fredj, a été une totale réussite. L'Anepa a réussi à joindre l'utile à l'agréable. Se faire connaître via un cadre agréable et festif où les enfants seront les maîtres des lieux et profiteront pleinement et en plein air de leur belle enfance. La sortie proposée par l'Association des écoles privées a drainé la grande foule. Le Centre des scouts s'est avéré très exigu et n'a pu contenir les centaines de familles qui, pour une fois, ont pu facilement se permettre une belle destination qui valait réellement le détour. Et bonne nouvelle ; l'Anepa ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et envisage de faire de ce festival une tradition. Ce premier festival se veut être un espace pour l'association pour se faire connaître et travailler ensemble pour la pérennité et l'amélioration du système scolaire, nous explique Mme Belaïd, vice-présidente de l'Anepa. Les premiers responsables des 15 écoles membres de l'association, en majorité des femmes, ont tenu à donner tous ensemble le coup d'envoi du festival. "Ce festival est une première ! Personne ne l'a fait avant nous", lance la première vice-présidente, Mme Benmansour, sous les applaudissements des nombreux participants. Elle reviendra sur le parcours du combattant qu'elle et ses "autres amis de combat" ont dû parcourir 15 ans durant pour arracher, enfin, l'approbation des autorités pour l'enseignement privé. "Nous avons harcelé l'ex-ministre de l'Education, Benbouzid, et nous avons pu arracher l'agrément officiel des écoles privées." Mais toujours est-il que le combat continue sur plusieurs fronts et le festival n'est que le début. L'Anepa, qui lance un appel aux autres écoles non encore structurées à les rejoindre et grossir les rangs de l'association, compte s'imposer en tant que partenaire social. "Nous sommes une force de propositions", nous dit Mme Belaïd. Et les propositions visant l'amélioration du système éducatif ne peuvent aboutir réellement que si elles sont faites dans un cadre légal qui n'est autre que le dialogue et la concertation avec la tutelle. L'Anepa devrait avoir sa place tout comme les 10 autres syndicats du secteur public d'autant que le nombre d'inscrits dans les écoles privées va en augmentant. Pour revenir aux festivités, le bal a été ouvert par un poème sur les droits des enfants, thème du festival lu par des collégiens qui ont plaidé la cause des enfants, notamment celle des enfants opprimés et assassinés au nom de conflits et de guerres. "Allez les enfants, jouez, profitez pleinement de la journée car c'est la vôtre, mais faites attention et respectez les règles des jeux." C'est ce que la fête a réellement commencé sous divers rythmes musicaux. Les familles avaient l'embarras du choix entre plusieurs activités, jeux et autres animations. Le plus beau c'est ce rappel des us et coutumes, voire cette "cohabitation" entre le moderne et le traditionnel, que ce soit dans les objets confectionnés par les élèves ou les plats préparés, notamment le couscous et la galette. Divers stands ont été installés pour l'exposition et la vente d'objets et de petits souvenirs faits, par les enfants, à partir d'objets de récupération. Bijoux, tableaux, poupées et plein d'objets de décoration ont été proposés à des prix raisonnables. En un mot, agréable et inoubliable aura été le premier festival de l'association nationale des écoles privées marquant le mois de l'enfance et la fin de l'année scolaire. M B Nom Adresse email