Les deux attentats terroristes perpétrés récemment dans la wilaya de Batna et qui ont fait cinq victimes, quatre Patriotes tombés dans un guet-apens, le 12 mai dernier, à Merouana, et un colonel de l'Armée nationale populaire décédé jeudi dans l'explosion d'une bombe artisanale sur la route menant vers le mont Chelaâlaâ, ont sonné l'alerte sur le risque sécuritaire dans la région. La vaste opération de ratissage des massifs des Aurès, déclenchée le 12 mai dernier, n'est pas la seule action menée par les forces de sécurité dans leur combat contre le terrorisme. Un travail de renseignement y est également, et il a apporté ses fruits. Agissant sur la base d'informations recueillies suite à la reddition d'un des tout premiers terroristes ayant rejoint les maquis de Merouana, les forces de sécurité ont porté un coup dur au groupe terroriste sévissant dans le territoire de la wilaya de Batna. Elles ont, en effet, démantelé, à la fin de la semaine écoulée, l'une des rares cellules de soutien logistique au groupe terroriste. Les membres de la cellule arrêtés, huit hommes et une femme de 40 ans, activaient, selon des sources bien informées, dans les communes de Menaâ, Tkout, Ghassira, à l'est de Batna et Merouana à l'ouest, mais aussi sur le territoire de la wilaya de Biskra. Quatre parmi les individus appréhendés seraient même soupçonnés d'avoir été impliqués dans des attentats terroristes commis dans la wilaya, ces dernières années. Ces derniers, qui hibernaient depuis plusieurs années, auraient exécuté des ordres émanant des groupes sévissant dans la wilaya de Bouira, dont le principal a été, pour rappel, décimé dans la localité de Ferkioua où 25 terroristes lourdement armés ont été abattus lors d'une opération l'ANP relevant des secteurs opérationnels de Boumerdès, Blida et Bouira. Un impressionnant lot d'armes de guerre a été saisi sur les cadavres des terroristes éliminés et un autre a été découvert dans deux abris de la localité. Les terroristes sévissant dans la wilaya de Batna se seraient scindés en deux groupes. Le premier se serait retranché au massif de Chelaâlaâ, le second au mont Ahmar-Khaddou, situé au sud-est de Batna, à la frontière de la wilaya de Biskra, selon les témoignages de nombreux citoyens. Parmi ceux-ci, des agriculteurs de la localité de Béni Foudhala, revenus sur les terres qu'ils avaient abandonnées pendant la décennie noire. Ces derniers ont déclaré avoir été interdits de s'approcher des massifs, entre 8h et 14h, par des hommes armés. D'autres terroristes ont été signalés dans la zone montagneuse de Chelaâlaâ. L. M.