Le Premier ministre israélien Ariel Sharon s'est engagé hier à tout faire pour que l'élection, le 9 janvier, du président de l'Autorité palestinienne soit “libre, juste et efficace”. “Il est important qu'il soit clair pour le monde entier qu'Israël a permis des élections libres, justes et efficaces”, a affirmé M. Sharon, dont les propos tenus lors du conseil des ministres hebdomadaire ont été retransmis par la radio publique. M. Sharon a fait ces déclarations peu avant que son gouvernement n'adopte une série de dispositions, mises au point ces dernières semaines par des responsables israéliens et palestiniens sur l'organisation du scrutin, qui doit permettre de désigner le successeur de Yasser Arafat, décédé le 11 novembre. Parmi les mesures figure un retrait de l'armée israélienne des villes de Cisjordanie pendant 72 heures avant, pendant et après l'élection, a-t-on indiqué à la présidence du conseil. Israël va également assurer la libre circulation des 7 candidats en lice et de ceux qui participent à leur campagne, ainsi que des quelques 500 observateurs internationaux qui doivent superviser le scrutin. Parmi eux, figurent l'ancien président américain Jimmy Carter et l'ex-Premier ministre français Michel Rocard. Il est également prévu de mettre en place deux bureaux de liaison qui permettront à des responsables militaires israéliens et palestiniens de suivre le bon déroulement du scrutin. Les responsables israéliens ont, en outre, accepté que deux policiers palestiniens armés soient déployés dans chaque bureau de vote pour assurer l'ordre. Dans les localités de la zone “A” d'où l'armée israélienne s'est entièrement retirée, les policiers pourront être équipés de fusils, et de pistolets dans la zone “B” où les questions de sécurité sont censées être assurées en commun. Dans la zone “C”, où la sécurité est restée du seul ressort d'Israël, les policiers palestiniens ne seront pas autorisés à porter des armes. À Jérusalem-est, les Palestiniens ne pourront mener une campagne électorale que dans des “lieux privés et non publics” et voteront dans cinq bureaux de poste, a indiqué la présidence du conseil. M. Sharon a fait ces déclarations au lendemain du lancement officiel de la campagne électorale pour l'élection palestinienne. Par ailleurs, plusieurs délégations d'observateurs internationaux ont commencé à affluer vers les territoires palestiniens pour procéder à la surveillance de l'élection présidentielle prévue le 9 janvier 2005. La campagne électorale pour la présidence de l'autorité nationale palestinienne du 9 janvier a commencé samedi en Palestine occupée. Sept candidats sont en lice pour cette campagne qui se poursuivra jusqu'au 7 janvier 2005. R. I. A.