Le prochain sommet entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas doit permettre de relancer la Feuille de route, un plan de règlement international, a déclaré hier le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom. “Ce sommet n'est pas une rencontre banale. Nous faisons tout notre possible pour qu'il soit un succès et conduise à la relance des négociations en vue de l'application de la Feuille de route”, a déclaré M. Shalom à la radio publique. Ce plan de règlement par étapes du conflit israélo-palestinien élaboré par le quartette, Etats-Unis, Russie, Union européenne, Onu, et lancé en 2003, prévoit notamment la fin des violences, le gel de la colonisation israélienne dans les territoires occupés, et la création d'un Etat palestinien, initialement prévu par ce document pour 2005. “Nous ne renoncerons cependant pas à la première phase de ce plan, qui exige le démantèlement des organisations terroristes palestiniennes, y compris le Hamas” islamiste radical, a ajouté M. Shalom. “Pour nous, il est clair que cette organisation ne peut pas participer aux élections législatives palestiniennes” du 25 janvier, a-t-il répété. M. Shalom a affirmé que “des armes, y compris des lance-roquettes anti-chars, circulent assez librement entre l'Egypte et la bande de Gaza depuis qu'Israël a quitté ce territoire” palestinien, le 12 septembre après 38 ans d'occupation. “Nous espérons que les forces égyptiennes parviendront à être plus efficaces pour empêcher cette contrebande”, a-t-il ajouté. Interrogé sur la “faiblesse” des services de sécurité de l'Autorité palestinienne, M. Shalom a répondu : “Je ne crois pas que ces services manquent de munitions. Leur problème est qu'ils n'ont pas encore pris la décision stratégique de désarmer les groupes terroristes.” “S'ils prennent cette décision et si le calme prévaut, nous sommes prêts à un important train de mesures de confiance”, a-t-il poursuivi. Selon lui, “si le modèle du retrait de Gaza réussit, et qu'il n'y a plus d'attaques à partir de cette région, nous aurons le vent en poupe pour relancer le processus politique. Dans le cas contraire, ce serait l'escalade, puis la dégringolade”. Il a cependant assuré qu'il n'y aurait “pas d'autres retraits unilatéraux d'Israël en Cisjordanie, car nous n'acceptons pas le système du salami”. Des responsables israéliens et palestiniens se sont rencontrés vendredi et doivent se retrouver en début de semaine pour définir l'ordre du jour du prochain sommet Sharon-Abbas, dont la date exacte reste à arrêter. R. I./Agences