L'organisation non gouvernementale Amnesty International a dénoncé, hier, dans un rapport, l'"échec honteux" de l'action de la communauté internationale face à la "pire crise des réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale", appelant les Etats à plus de coopération. "De la mer d'Andaman à la Méditerranée, des gens meurent en cherchant désespérément un endroit sûr", a accusé Salil Shetty, secrétaire général de l'organisation de défense des droits de l'Homme, dans un rapport publié hier. "La crise des réfugiés est l'un des défis majeurs du XXIe siècle, mais la réponse de la communauté internationale a été un échec honteux. Nous avons besoin d'une réforme radicale des politiques et des pratiques pour créer une stratégie mondiale cohérente", a-t-il plaidé. "L'actuelle crise des réfugiés ne sera pas résolue si la communauté internationale ne reconnaît pas que c'est un problème mondial qui nécessite que les Etats intensifient significativement la coopération internationale", a-t-il prévenu. Dans ce rapport, Amnesty fait plusieurs recommandations à la communauté internationale dont la mise en place d'un fonds pour les réfugiés et un engagement collectif à réinstaller un million de réfugiés au cours des quatre prochaines années. La situation est particulièrement "désespérée" pour les quatre millions de réfugiés syriens, dont 95% vivent dans cinq pays voisins de la Syrie (Turquie, Liban, Jordanie, Irak et Egypte), souligne Amnesty, indiquant que ces pays sont débordés par un tel afflux. "Aucun pays ne devrait être laissé seul face à une crise humanitaire massive simplement parce qu'il partage une frontière avec un pays en conflit", a jugé M. Shetty. R. I./Agences.