La commission d'enquête sur la gestion du club de la JS Kabylie, diligentée par la direction de la jeunesse et des sports de Tizi Ouzou, née de la dernière rencontre entre le DJS et les représentants du comité de sauvegarde, s'oriente sur deux points principaux, affirme à Liberté une source digne de foi. Le premier volet concerne de forts soupçons sur l'utilisation frauduleuse des subventions publiques allouées au club amateur de la JSK (CSA) qui auraient été détournées au profit du club professionnel, c'est-à-dire la SPA JSK. Selon notre source, des subventions accordées par les autorités locales à la JSK, club amateur, auraient été utilisées par le président Hannachi pour le financement de la société sportive. Or, selon l'article 185 de la loi no13-05 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives "il est interdit tout transfert d'une subvention publique accordée à un club sportif amateur vers un club sportif professionnel". Cette entorse tombe même sous le coup des dispositions pénales de la même loi 13-05 et qui punit son auteur d'emprisonnement. On se rappelle à ce titre, que le président du tribunal correctionnel d'Hussein Dey avait prononcé, des peines variant entre un et trois ans de prison ferme contre des ex-présidents du club sportif algérois NAHD accusés d'avoir détourné 2,4 milliards de centimes octroyés par la wilaya d'Alger pour relancer l'activité sportive dans la commune d'Hussein Dey. Le second volet qui attire l'attention de la DJS, c'est le refus du président Hannachi d'ouvrir le capital de la JSK, alors que le club traverse une crise financière aiguë avec une grande majorité des joueurs qui n'ont pas été payés. Or, selon l'article 84 de la même loi 13-05, il est clairement stipulé que "sous réserve de la législation en vigueur et en cas d'augmentation du capital social des sociétés sportives commerciales citées à l'article 78 ci-dessus, soit par émission de nouvelles actions ou de parts sociales, soit par augmentation de la valeur des actions ou des parts sociales, les assemblées générales d'actionnaires ou d'associés des sociétés visées ci-dessus doivent accepter toutes nouvelles souscriptions émanant de personnes physiques ou morales de nationalité algérienne ou étrangère afin d'augmenter les ressources de ces sociétés et garantir leur viabilité". Là aussi, le ministre de la Jeunesse et des Sports, à travers la DJS, cherche à savoir pourquoi Hannachi s'obstine à refuser d'ouvrir le capital de la JSK. S.L.