,Rien n'est encore définitivement clair. Hannachi continue à gérer les affaires de la JSK. Il négocie et se dit être le digne représentant du club qu'il défend depuis des années durant. Pour le comité de sauvegarde de la JSK, la récréation est finie. Il ne représente que lui-même et il devra à présent répondre de ses actes devant la justice, souligne avec force l'avocat de la JSK. En s'appuyant sur l'article 217 de la loi 13/05, maître Meriem met en demeure les pouvoirs publics de se pencher concrètement sur la gestion d'un club et notamment sur les fondements sur lesquels a été créée la Spa. Lors de la conférence de presse, les animateurs sont passés à une étape plus révélatrice, défiant tous ceux qui douteraient de la véracité des documents exhibés démontrant ainsi que l'homme qui a géré ce club depuis 2012 a ramé et avec lui, l'image sacrée de ce grand club de Djurdjura. Le plan de vol de la Jsk a été tracé sur un buvard. Du faux que du faux. «Des documents officiels auraient été falsifiés par Moh Chérif Hannachi», et selon le comité, le procureur auprès du parquet de Tizi-Ouzou aurait été saisi. Ira-t-on jusqu'à qualifier cette conférence de presse comme étant la dernière carte de Hannachi ? Si cela devrait être le cas, alors il sortirait avec des accusations graves collées au dos ? Rien n'est encore terminé. La bataille des textes bat son plein. Chacun tentera de démontrer le contraire de la déclaration de l'autre. Un match au cœur du juridique, qui aura le dernier mot. En attendant, la rue, quant à elle, résiste et n'en démord pas. «Il doit partir même s'il a une couverture anonyme qui le protègerait du verglas et du froid des accusations qui couvrent le ciel du monde sportif». Un cadre à la sortie de la conférence de presse nous dira en guise de conclusion, «la partie n'est pas terminée, c'est notre football en général qui est touché. Il faut faire vite passer au contrôle, la Faf a une lourde responsabilité. Elle doit s'intéresser un peu plus à la documentation des clubs et passer ainsi à une sorte de normalisation des documents». Enfin, se référant à l'article 217 de la loi 13/05, Me Meriem «met en demeure les pouvoirs publics de se pencher concrètement sur la gestion de ce club» et notamment sur les fondements sur lesquels a été créée la société par actions, et dont le capital a été estimé par Hannachi à hauteur de 100 milliards de centimes. Pour le comité de sauvegarde de la JSK, aujourd'hui, le président de la JSK n'est plus le président légal du club n°1 de la Kabylie, c'est désormais à la justice algérienne de faire toute la lumière. Le dossier JSK déversera très certainement, selon quelques observateurs, d'autres faits qui surprendraient non seulement le Djurdjura mais également les sportifs à différentes échelles. Non loin de Tizi-Ouzou, un autre cas presque similaire. Il s'agit de la crise que traverse l'équipe de la JSMB. L'AGO tenue jeudi dernier au Théâtre régional de Béjaïa n'aura pas été calme. Au contraire, elle fut même secouée par des incidents provoqués par des supporters, qui ont purement et simplement non seulement défoncé le portail du TRB mais aussi pris en otage, les participants à l'AGO et ce, pendant prés d'une heure pour exprimer leur colère suite à la démission des dirigeants du club. L'intervention des services de sécurité a réussi à calmer les esprits. Les remarques faites par le DJS à l'endroit de Berkati, président et sponsor du club n'ont pas été acceptées. Elles portent sur «la réserve émise sur le bilan du club pour la saison écoulée, et qui n'a pas été levée», alors que «le CSA a payé les joueurs professionnels avec l'argent des subventions». Berkati tentera d'expliquer que «les subventions n'ont pas été utilisées pour le paiement des joueurs, une partie seulement», était consacrée en raison de la situation difficile de la JSMB. Il faut savoir que selon l'article 185 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013, relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives, «il est interdit tout transfert d'une subvention publique accordée à un club sportif amateur vers un club sportif professionnel». Faut-il rappeler que cette violation tombe même sous le coup des dispositions pénales de la même loi 13-05, et qui punit son auteur d'emprisonnement. Le bilan moral et financier fut adopté par l'assemblée, et l'on retiendra que la recette a atteint 16 milliards et 450 millions, les dettes sont de l'ordre de 9 milliards, composées pour la majorité par le reste des salaires de joueurs impayés. Il termine son intervention par une annonce qui surprendra plusieurs membres : «Je tiens tout d'abord à vous remercier pour votre soutien, mais ma mission est terminée au sein du club. Je ne peux pas poursuivre mon aventure à la tête du club et je souhaite bonne chance à la JSMB». Ainsi va le monde du sport.