Le gaspillage de la nourriture ne cesse de prendre de l'ampleur. En effet, ils préparent chaque soir, pour la rupture du jeûne, une quantité énorme de plats dont ils finissent par jeter plus de la moitié à la fin de chaque vacation. Pendant le mois béni du Ramadhan, il y a de ces foyers qui cuisinent des quantités conséquentes de nourriture, surestimant souvent les besoins des uns et des autres. Et dans bien des foyers, ce surplus de nourriture finit malheureusement dans les ordures au lieu de finir dans leurs assiettes. Laghouat, cette région du sud du pays, dont les citoyens sont très attachés aux préceptes de l'islam, est malheureusement l'une de ces régions où le paradoxe est visible à l'œil nu. En effet, le contenu des ordures ménagères renseigne suffisamment sur un gaspillage de denrées alimentaires très variées. Et le surplus de nourriture finit malheureusement aux ordures, quoique des jeûneurs n'aient pas accès à ces "victuailles" jetées. Le désolant constat a fait réagir plusieurs citoyens organisés en groupes de bienfaiteurs ainsi que les activistes au sein de Nass El-Khir et les éléments du Croissant-Rouge algérien, en appelant à faire de ces surplus autant d'actes de bienfaisance en direction des nécessiteux. "Il y a certes des gens qui ont les yeux plus gros que le ventre", a ironisé un citoyen. Pour ce médecin qui préfère garder l'anonymat, "il est grand temps de dénoncer le phénomène du gaspillage de la nourriture qui se répète chaque mois de Ramadhan", avant d'ajouter que "chacun de nous doit calculer la quantité de nourriture nécessaire à préparer afin d'éviter tout gaspillage". Du côté des restaurants, le constat est plus que désolant. Le gaspillage de la nourriture ne cesse de prendre de l'ampleur. En effet, ces établissements préparent chaque soir, pour la rupture du jeûne, une quantité énorme de plats dont plus de la moitié est jetée à la fin de chaque vacation. "Chaque jour, des tonnes de nourriture sont jetées après l'iftar. Quelle honte quand on sait que le Ramadhan est synonyme de partage, de modestie et de charité !", s'indigne un citoyen. Par ailleurs, l'aspect écologique est, lui aussi, menacé par les risques environnementaux, notamment climatiques, provoqués par l'émission massive de déchets (alimentaires entre autres). Parce que le phénomène du gaspillage alimentaire concerne la grande majorité de la communauté musulmane, il serait bien de rappeler en ce mois béni la parole d'Allah "azza wa djel" qui dit dans la sourate 17 (El-Isra) : "Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le diable est très ingrat envers son Seigneur" (versets 26 et 27). B.A.