Selon l'estimation de l'UGCAA, près de 5 milliards de dinars seront gaspillés durant le mois de Ramadhan. La première école de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire, demeure le foyer par excellence, a souligné d'emblée le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulanouar. S'exprimant, hier, à l'occasion d'une rencontre portant sur le gaspillage en mois de Ramadhan, M. Boulenouar a indiqué que les familles aisées sont à l'origine de 70% de gaspillage au niveau des ménages. En effet, durant le mois de Ramadhan, les dépenses en matière de produits alimentaires connaissent un accroissement qualitatif et quantitatif. Pendant ce mois sacré, la nourriture prend une place trop importante si ce n'est prépondérante. La majorité des foyers algériens cuisinent des quantités conséquentes de nourriture, surestimant souvent les capacités de l'estomac du jeûneur et dans de nombreux cas, ce surplus de nourriture finit malheureusement aux ordures. Pour tenter d'atténuer l'ampleur du phénomène de gaspillage en Algérie, l'UGCAA a lancé une campagne de sensibilisation en faveur des consommateurs et des commerçants pour réduire les tonnes de produits perdus chaque année en pareille période. Selon les estimations de l'UGCAA, relatives à la consommation des produits alimentaires pendant le mois de Ramadhan, les Algériens devront consommer pour cette période près de 10 millions de quintaux de légumes et plus de 1,4 milliard de baguettes de pain. Vient après la consommation de 40 000 tonnes de viande rouge et 30 000 tonnes de viande blanche. Celle du lait connaîtra également un pic durant le mois de jeûne avec un taux de consommation de plus de 150 millions de litres. Quant à la consommation des dattes, il est probable qu'elle atteigne les 40 000 quintaux durant ce mois qui entraîne, généralement, des changements non négligeables sur les habitudes culinaires des Algériens. Les résultats de cette étude font ressortir un montant de 5 milliards de dinars gaspillés durant un mois. Au cours de cette rencontre, M. Boulenouar, a fait savoir que l'absence d'une culture de consommation est à l'origine d'une hausse de 15 % sur les prix des produits de large consommation pendant le Ramadhan. Aussi, par la perte d'argent importante, la surconsommation entraîne immanquablement le gaspillage qui, lui aussi, a des répercussions sur l'environnement car souvent ces plats coûteux et copieux finiront comme déchets parfois difficiles à recycler, entraînant ainsi des émissions nocives pour la santé. C'est pourquoi, le porte-parole de l'UGCAA recommandent aux consommateurs d'adopter des comportements de civisme sans excès ou exagération en calculant la quantité de nourriture à préparer afin d'éviter tout gaspillage.