Avant même de disputer son tout premier match officiel avec l'AS Monaco qu'il a rejoint il y a à peine une semaine, Farès Bahlouli est déjà très attendu. C'est que le jeune milieu de terrain offensif, âgé d'à peine 20 ans, est déjà perçu comme un futur crack qui devrait éclabousser, d'ici peu, la Ligue 1 française de son talent. Indice fort révélateur : le coût de la transaction qui l'a vu quitter le cocon familial lyonnais pour aller sur le rocher princier, à savoir 3,5 millions d'euros. À titre de comparaison, le milieu de terrain international Ryad Boudebouz, joueur confirmé de la L1 avec plus de 230 matches de championnat de France dans les jambes et une participation à une Coupe du monde a été acheté par Montpellier pour 1,7 million d'euros. Avec seulement 9 matches de championnat de France et 4 matches de Ligue Europa, Farès Bahlouli vaut le double ! Ce n'est, de fait, pas pour rien que Gérard Bonneau, le responsable de la cellule recrutement des jeunes à l'Olympique Lyonnais lui tressait des louanges tout récemment. "Il était au-dessus des autres dans toutes les catégories d'âges. Physiquement, il a eu des hauts et des bas. Il est chez lui à Lyon, il n'a pas connu autre chose. Ce départ à Monaco est super pour lui, mais peut-être négatif pour le club au final. Farès a maintenant besoin d'un déclic. Mais vous verrez à 23-24 ans, on va parler de lui comme Anthony Martial, ce sont de gros joueurs. Il n'y en a pas dans tous les clubs des joueurs comme ça" pense, ainsi, de lui son ancien responsable technique. "C'est un joueur qui a un fort potentiel technique, très au-dessus de la moyenne. Franchement si ce joueur garde la tête sur les épaules, si l'entourage autour de lui est propre, normalement ça devrait être quelque chose de très intéressant. C'est un joueur qui a un fort, un énorme potentiel. Cette génération 1995 est, tout comme celles de 87 et de 91, d'un très haut niveau" disait, d'ailleurs, déjà de lui à voix haute, Jean-Marc Ruzza, alias Barth, le présentateur vedette de l'OLTV, chaîne de télévision officielle de l'Olympique Lyonnais après son lancement par Rémi Garde dans le grand bain de la Ligue 1 face au surpuissant PSG, le 12 mai 2013. Dès le lendemain de son baptême du feu en championnat français de Ligue 1, la jeune pépite d'origine algérienne signa son premier contrat professionnel, s'engageant pour les trois années à venir avec l'OL. Cheminement logique pour cet enfant de Lyon, né dans la capitale des Gones le 8 avril 1995 dans le 8e arrondissement, le même de son illustre coéquipier et international français, Alexandre Lacazette mais aussi et surtout une jolie promotion pour ce milieu de terrain offensif très percutant, très technique, adroit face au but et qui n'hésite pas à frapper de loin. "Je suis issu d'une famille qui joue au foot. Mon père a joué à un bon niveau aussi, il n'a pas eu la chance de jouer au très, très haut niveau. Il m'a mis dans le foot très tôt, j'ai aimé ça et j'ai commencé mon premier club au 8e, j'ai fait deux ans, j'ai eu la chance d'être contacté par Lyon, je suis alors venu à l'OL parce que c'était mon club de cœur, le grand Olympique Lyonnais. Je suis venu sans hésiter. Dès mon plus jeune âge, j'ai eu cette facilité à toucher la balle, j'étais agile, j'avais aussi une grosse frappe, ce qui m'a aidé dans les jeunes catégories", nous apprendra, d'ailleurs, au sujet de ses débuts et de son arrivée à Lyon en 2004, celui duquel l'OLTV avait dressé un très élogieux portrait. Sorti tout droit de l'usine à talent rhodanienne, Farès Bahlouli fera en parallèle logiquement son chemin dans les jeunes catégories de l'équipe de France. Le 5 juin dernier, au stade Mayol de Toulon pour la finale du 43e Festival international espoirs, il était d'ailleurs titulaire dans l'entrejeu des Bleuets de l'EDF des moins de 20, vainqueurs du Maroc. Pour l'anecdote, Farès Bahlouli avait été proposé à la FAF avant la CAN 2013 des U20 que les villes d'Oran et de Aïn Témouchent avaient abritée, et ce pour intégrer l'équipe drivée alors par le Français Jean-Marc Nobilo, mais le jeune Lyonnais y a, finalement, renoncé comme s'il ne voulait pas prendre le risque de tenter le pari algérien, préférant s'assurer d'abord un avenir en club avant de songer à une carrière en sélection. R. B.