Malgré toutes les entraves financières, l'US Biskra est parvenue à terminer la phase aller en pole position de la nationale II. Le président Aymen Kheïreddine précisera que son équipe progressera encore et qu'il reste du travail à réaliser. Liberté : Nous voilà au terme de la phase aller, que pensez-vous de ce premier round ? Aymen Kheïreddine : Je ne peux qu'être satisfait de la production de mon équipe dans la phase aller, car je considère que le travail accompli a porté ses fruits. Pour preuve, nous sommes champions d'hiver. Nous aurions pu aspirer à mieux, si on n'avait pas fait ces deux faux pas à domicile ; on serait maintenant à six points du deuxième qui aurait pu nous donner une position extrêmement confortable pour la phase retour. Ne pensez-vous pas que le moment n'était pas propice pour avoir épinglé le coach Latrèche ? Vous savez, pour se séparer de quelqu'un dans une activité professionnelle, il n'y a pas de moment propice à une situation qui t'oblige à le faire ; on ne peut pas dire, on va attendre encore un peu… Peut-on connaître les véritables raisons qui vous ont poussé à vous séparer de Latrèche ? C'est tout simplement pour des raisons financières. Quelqu'un qui vous fait des menaces de départ à la veille de deux rencontres importantes… De peur de retomber dans le même piège qu'on a vécu il y a quelques années, l'US Biskra a préféré prendre cette fois-ci ses devants. Après le départ de Latrèche, qu'avez-vous prévu comme solution de rechange ? Je suis à la recherche d'un entraîneur qui conviendrait à la fois à l'USB, au groupe, à moi-même et aux objectifs qu'on s'est tracés. Nous avons contacté plusieurs entraîneurs. L'intérêt pour driver l'USB est clair, mais on prendra suffisamment de temps pour choisir l'entraîneur qu'il nous faut afin de compléter cette communion qui existe au sein de l'équipe. Pour cette fois-ci, j'essaye de faire participer les joueurs expérimentés au choix de trouver le meilleur entraîneur possible pour le parcours qui nous reste à faire. C'est dans ce sens-là qu'on est en train de gérer le recrutement du nouvel entraîneur. En tout cas, Mohamed Tebib est encore dans la course et il y a aussi d'autres qui nous ont beaucoup intéressés ; de toutes les manières, la décision nous revient. à partir de cette instant-là, on ne voudrait en aucun cas faire une erreur, surtout à ce niveau. Comment comptez-vous gérer ce début de la trêve sans entraîneur ? On est en train de préparer l'équipe sur le plan de la condition physique. Noureddine est en train de poursuivre correctement son travail. en attendant, j'espère pouvoir conclure dans les 48 heures qui viennent. d'ici là, j'aurais décidé de régler définitivement le problème de l'entraîneur. Vous avez décidé de renforcer l'équipe avec deux joueurs (attaquants). qu'en est-il au juste ? Oui, nous sommes en contacts très avancés avec trois attaquants, en l'occurrence Bourahli, Achacha et Chenoufi. voilà les trois joueurs avec qui nous devons logiquement conclure. C'est l'un des trois… Non, c'est deux sur les trois, puisque nous comptons libérer d'autres joueurs. La mission de votre équipe ne s'annonce pas de tout repos, dès l'entame de la phase retour… Il est certain que la phase retour sera encore plus dure que la phase aller. D'abord, notre équipe sera la bête à abattre par toutes les équipes, ensuite, l'adversité est de qualité. je pense, notamment, au CA Batna et à l'ASM Oran. Ces équipes n'ont pas encore dit leur dernier mot, car chaque équipe essaiera de se surpasser pour atteindre son objectif. En ce qui nous concerne, nous ferons de notre mieux pour gérer la suite de la compétition, match par match. nous disposons d'une équipe forte et solidaire avec laquelle il faudrait compter à l'avenir. Je dirais même plus, qu'elle est digne d'une grande équipe de football. je suis certain que nous continuerons dans ce sens. Les résultats obtenus jusque-là ne signifient nullement que nous avons atteint notre but. nous allons nous efforcer de continuer sur notre lancée et récolter le maximum de points pour être à l'abri de toute mauvaise surprise. Il faut donc rester concentré et attentif pour conserver le fauteuil de leader. Il reste maintenant de choisir l'entraîneur qu'il nous faut, pour qu'il puisse justement mener cette équipe vers le sacre final. On reproche à l'équipe le manque d'efficacité des attaquants, qu'en pensez- vous ? C'est vrai qu'il y a des insuffisances dans ce compartiment, qui sont dues, surtout, aux postes qui n'ont pas été comblés au moment du recrutement de l'intersaison. c'est ce que nous allons faire justement pendant le mercato. Aussi, une fois que notre équipe sera renforcée par des éléments de valeur, tels Bourahli et Chenoufi où Achacha, cette barrière sera levée. Si on comprend bien, à l'US Biskra, votre problème reste le manque de moyens financiers ? Absolument. c'est une pénible situation que nous vivons. De notre côté, sur le terrain, on fait de notre mieux pour honorer les couleurs du club. les moyens financiers nous font énormément défaut, mais cela n'empêche qu'au sein de l'équipe, une bonne ambiance y règne. Cependant, nous estimons honnêtement que l'USB doit bénéficier de tous les atouts pour jouer pleinement l'accession. Je crois que toutes les autorités sont au courant de la situation financière du club. j'espère du moins que les promesses qui nous ont été faites soient tenues. Avec le règlement des problèmes financiers, l'équipe atteindra la stabilité et pourra aborder la phase retour avec plus de motivation et de sérieux afin de réaliser l'objectif escompté. Qu'en est-il du côté effectif ? Dieu merci, je suis très satisfait de l'ensemble de l'effectif ainsi que des nouvelles recrues et je serai de même pour celles qui vont êtres récupérées pendant le mercato. D'un côté parce que les choix ont été sérieusement faits et, de l'autre, nous avons réussi cette année à constituer un groupe soudé, volontaire, assidu, courageux et déterminé. N. B.