ENIE reste un label de qualité, malgré la pénétration du marché algérien par des firmes internationales et la montée en puissance de concurrents locaux. En perte de vitesse depuis la fin des années 1990 et après avoir frisé la faillite, la société, créée en 1982 et établie à Sidi Bel-Abbès, veut renaître de ses cendres. Considérée alors comme le leader de l'électronique grand public en Algérie, l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) a vu ces dernières années ses parts de marché tomber successivement de 54% à moins de 24% en 2011 et entre 10 et 12% en 2014. L'effacement de sa dette et la mise en œuvre de son nouveau plan de développement, d'un investissement de près de 15 milliards de dinars alloué par l'Etat, a fait renaître l'espoir de voir cette entreprise phare de l'industrie électronique nationale jouer le rôle moteur qui doit être le sien dans la nouvelle stratégie industrielle du pays. Outre les téléviseurs dont le rapport qualité/prix est très intéressant et qui ne cesse de monter en gamme, ENIE s'est lancée dans la production de tablettes numériques de la 3e génération, à travers sa filiale Alfatron Electronic industries qui produit déjà des ordinateurs. Le dernier produit que compte lancer ENIE est le Smartphone. L'entreprise semble bien décidée à se relancer. Pour ce faire, plusieurs chantiers ont été lancés depuis 2009. L'entreprise nationale s'est lancée ainsi dans le créneau des panneaux photovoltaïques. ENIE avait signé, fin 2013, un contrat de partenariat avec la firme américaine Spire Semiconductor pour l'encapsulation de panneaux solaires. D'un montant global de 2 milliards de dinars, le contrat prévoit, dans une première phase, l'acquisition d'une chaîne d'encapsulation robotisée auprès de l'équipementier américain. En seconde phase, l'ENIE compte réhabiliter ses installations pour développer les galettes de silicium (Wafer) qui constituent le composant de base, entrant dans la fabrication de puces d'ordinateurs et de cellules solaires. Le plan de relance de l'ENIE porte également sur le développement de l'activité "intégration électronique" et la fabrication de cartes électroniques, considérées comme le cerveau de chaque produit électronique ou machine. D'ailleurs, la plateforme électronique (cluster) de l'Entreprise nationale des industries électroniques est opérationnelle depuis la mi-février. L'entrée en production de cette première usine d'intégration électronique réalisée par l'ENIE et spécialisée dans la fabrication de tous types de cartes électroniques, d'équipements professionnels et de produits grand public "constitue le point de départ de la concrétisation en Algérie de l'un des plus importants projets inscrits dans le cadre de sa nouvelle stratégie industrielle", a affirmé Bouchouareb. Le "cluster" de l'ENIE est doté d'une capacité de production de 300 000 produits/an, parmi lesquels figurent des cartes électroniques, et permet l'intégration de pièces plastiques et polystyrène. Par ailleurs, à quelques semaines de l'inauguration de son nouveau complexe ultramoderne, l'entreprise a enregistré la notification officielle des organismes d'accréditation compétents pour la "certification Iso 9001 version 2008" relative au "système de management de la qualité" qui lui permet désormais de conformer la qualité de ses produits et services aux normes internationales en vigueur et renforcer ainsi sa compétitivité sur les marchés intérieur etextérieur.