Après de violents orages, les pluies torrentielles qui se sont abattues dans l'après-midi de jeudi vers 13h30 sur plusieurs localités des communes d'Amoucha et d'Aïn El-Kebira, au nord de la wilaya de Sétif, ont fait un mort et occasionné des dégâts matériels importants. En effet, selon un communiqué de la cellule de communication de la direction de la Protection civile, un homme (Z. A.) âgé de 52 ans, originaire de la commune d'Amoucha, qui était à bord de son véhicule avec des membres de sa famille, près de la source Benallègue, a été emporté par les crues. Selon des informations recueillies auprès des habitants de la région, la victime a été emportée en essayant, avec son fils, d'éloigner son véhicule des crues. Le corps de la victime a été retrouvé quelques minutes plus tard, sans vie. Les intempéries, qui ont duré une vingtaine de minutes, ont été suffisantes pour faire des dégâts matériels importants. Les chutes de grêlons d'un diamètre de plus de deux centimètres de diamètre ont été enregistrées dans la région. Les toits et capots de plusieurs véhicules ainsi que les cultures maraîchères ont été sérieusement endommagés. Par ailleurs, un citoyen nous a indiqué que plusieurs arbres fruitiers, dont des figuiers et des vignes, ont été touchés par la grêle. Les routes, dont les avaloirs étaient obstrués, se sont transformées en de véritables cours d'eau et sont devenues, jusque dans la matinée d'hier, impraticables. Plusieurs cités et quartiers sont restés sans eau potable. Il est à noter qu'outre la violence des intempéries, la négligence et le laisser-aller ont accentué l'ampleur des dégâts. "C'est une catastrophe incomparable. Cela fait près de quarante-cinq ans que nous n'avons pas vu des intempéries pareilles à Amoucha. Les élus locaux n'ont rien prévu pour faire face à ce genre de situation", nous dira un habitant de la région. Et d'ajouter : "À cela s'ajoute l'incivisme de certains citoyens dont les gravats (sable et gravier) sont stockés devant les chantiers de construction." En effet, plusieurs citoyens pointent un doigt accusateur vers les responsables de la ville. "On n'a jamais vu des agents nettoyer les grilles et avaloirs d'eau de pluie ainsi que les canalisations d'égouts. Devant l'absence de curage périodique, nous nous attendions à une telle catastrophe", nous a déclaré un citoyen. F. S.