À Saïda, une personne a été tuée et 20 autres blessées suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues lundi vers 16h30. "Nous avons enregistré 17 points noirs. Vos rapports sur l'état des lieux sur le dossier de curage des avaloirs et des réseaux d'assainissement sont erronés", a martelé le wali d'Oran à son auditoire composé de l'exécutif et des élus locaux, lors du plus court briefing de l'année puisqu'il n'a duré que dix minutes. En effet, suite aux dernières averses orageuses de dimanche à lundi, Oran s'est transformée en ville morte au niveau de plusieurs secteurs urbains. Routes obstruées, nappes d'eau empêchant la fluidité de la circulation, inondation partielle de certains carrefours de la ville alors que plusieurs localités de la wilaya ont été carrément submergées par les eaux. À qui la faute ? "À tout le monde. Le curage des avaloirs et les mesures de précaution sont prises durant l'été. Tous les responsables sont avisés des points noirs depuis l'année dernière", peste un Oranais en quête d'un moyen de transport. Plusieurs transporteurs et chauffeurs de taxi ont déserté leurs lignes et arrêts de stationnement, surtout aux heures de pointe de l'après-midi. "Le manque de civisme et de solidarité nous a pénalisé", s'indigne une enseignante. Pour les zones inondables, telle Sidi Chahmi, El-Braya et Es Sénia, les projets en cours pour éviter le pire et les désagréments à chaque chute de pluie, tardent à se concrétiser. Les APC ont été instruites régulièrement pour prendre les mesures nécessaires, et chaque fois, elles ont une longueur de retard. À Saïda, un homme âgé de 31 ans, a trouvé la mort et une femme est portée disparue, suite aux pluies intenses qui se sont abattues, avant-hier, sur la commune de Sidi Boubkeur, dans la wilaya de Saïda. Les fortes précipitations ont également provoqué la submersion d'une trentaine de maisons, l'effondrement de trois habitations et la perte de 20 moutons. Par ailleurs, des axes principaux ont été fermés à la circulation, tandis que d'autres routes et voix d'accès ont carrément été inondées, à cause des avaloirs obstrués. À Tlemcen, le violent orage survenu lundi soir, a provoqué l'effondrement de vieilles bâtisses, rendant également la circulation automobile difficile sur les chaussées inondées à cause des avaloirs bouchés. Dans le sud de la wilaya, notamment à Sebdou, la pluie accompagnée de grêle qui a déferlé en trombes en plusieurs endroits a été à l'origine d'importants dégâts, nécessitant l'intervention de la Protection civile. Plusieurs locaux commerciaux et habitations ont été inondés d'eau et de boue obligeant leurs occupants à se réfugier ailleurs. À chaque intempérie, cette région est particulièrement affectée par les inondations étant donné que les avaloirs ne sont pas débouchés à temps par les services communaux. C'est en catastrophe que ces derniers sont intervenus bien que les services météo aient annoncé la veille ce changement de climat. Les zones rurales sont souvent les plus atteintes par les intempéries. À Aïn Témouchent, les dernières pluies sur la wilaya ont provoqué d'énormes dégâts sans pour autant faire de victimes. Néanmoins, et à la lecture du bilan de la Protection civile, les interventions des agents des différentes unités ont sauvé de nombreuses personnes d'un risque certain à l'image d'une vingtaine d'élèves coincés dans leur salle de classe à l'école Malek-Haddad de hai Moulay-Mustapha à Aïn Témouchent. 10 autres personnes étaient cernées par les eaux à proximité de la maison de la presse et 12 ouvriers ont été sauvés du danger au siège de la direction de Sonelgaz. Parmi les 63 interventions des agents de la Protection civile durant la journée de lundi, notons celle effectuée à proximité de la station d'essence à la sortie est du chef-lieu de wilaya où deux véhicules, un léger de type Renault Express à bord duquel se trouvaient le conducteur et son fils âgé de 5 ans, et le chauffeur d'un camion de type Hyundai ont été libérés des eaux diluviennes. À la plage El- Ouardania, deux personnes ont été sauvées lors du naufrage de leur bateau de plaisance tombé en panne. Le bilan fait état de dizaines d'interventions effectuées dans plusieurs communes dont les habitations étaient inondées par les crues à Hammam Bou-Hadjar, Aïn El-Arba, Oulhaça, Béni-Saf, El-Malah, Chabat El-Leham, El-Amria et Sidi-Boumediène alors que huit autres interventions ont eu lieu sur tout le réseau routier de la wilaya pour dégager les avaloirs obstrués à l'origine des inondations, éloignant ainsi le risque de chute de nombreux poteaux électriques. N.B./ F.Z./ A.B. / M.L. Nom Adresse email