Photo :Sahel De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Il existe désormais une cartographie élaborée par les autorités de la wilaya pour faire face aux inondations, surtout si l'on sait que ces dernières années, la région a été dévastée par de violentes crues qui ont provoqué d'importants dégâts matériels et des pertes humaines. Suite aux dernières intempéries qui ont occasionné des crues, les autorités n'excluent pas le risque d'inondations, ce qui a poussé les concernés à inclure la question dans l'ordre du jour pour trouver des solutions et éviter toute catastrophe. Il a été décidé l'identification des régions inondables avec la nécessité d'achever tous les travaux visant à réduire les crues par, notamment, des opérations devant contourner les eaux pluviales au niveau de plusieurs régions actuellement en travaux. Plusieurs communes, dont Sebdou, Sidi Djillali, El Gor et Beni Snous, ont bénéficié de ces opérations. Le problème des inondations générées par les crues cycliques des oueds des régions de l'extrême ouest, notamment Sebdou, El Aricha, Bensekrane et Maghnia, a constitué depuis toujours l'une des principales préoccupations des responsables de la wilaya. Dans ce sillage, il a été procédé à l'identification des communes menacées par les crues et où les constructions sont érigées à proximité des lits des oueds. En effet, des ouvrages de protection devant détourner les oueds, la protection des berges et le curage ont été réalisés et d'autres sont en cours de réalisation. A travers la wilaya de Tlemcen, il existe un bon nombre de chantiers, mais beaucoup reste à faire pour en finir définitivement avec le problème des crues, notamment à travers la mise en place d'une structure dotée de moyens humains et financiers qui sera chargée de l'entretien et du curage permanents des oueds et des ouvrages de protection, mais aussi une bonne gestion des avaloires, surtout quand on sait que les récentes pluies ont provoqué quelques dégâts au niveau de certaines agglomérations. Malheureusement, les élus, notamment les maires, font fi des récentes pluies qui ont montré les points faibles d'une gestion qu'il faut revoir. Des avaloirs bouchés, des conduites d'écoulement des eaux pluviales bâclées et hors normes et la liste est longue.L'importance de la gestion des ressources en eau n'est pas à démontrer, mais l'actualité a révélé de façon dramatique un autre aspect du problème de l'eau : à la crainte de la sécheresse a succédé l'inondation. En effet, à chaque intempérie, l'on craint le pire. Il est à noter que parmi les risques naturels majeurs auxquels Tlemcen doit faire face, les inondations étant sources de catastrophes les plus fréquentes et les plus dévastatrices sur les plans humain et matériel, et le phénomène des laves torrentielles, capables de rejeter l'eau de crue vers des terrains qui semblaient totalement inaccessibles, représente un danger important pour de nombreuses communes des Hauts-Plateaux et l'extrême ouest. En effet, à chaque intempérie, plusieurs quartiers et villes se trouvent menacées par les crues et inondations, faute d'une bonne politique visant à dévier les oueds. A chaque pluie diluvienne, plusieurs régions vivent la psychose. A ce sujet, bon nombre d'observateurs interpellent les concernés pour intervenir avant qu'il ne soit trop tard.Il faut noter qu'à chaque pluie, les routes deviennent impraticables, et l'accès à certains quartiers reste difficile, voire impossible. D'autres communes subissent le pire et les dommages se sont considérablement accrus depuis longtemps en raison de l'important développement urbain effectué dans les zones inondables. Dans ce sillage, notons que plusieurs personnes ont été emportées par les eaux dans les régions de Sebdou, El Aricha, Ouled Mimoun. Il va sans dire que les autorités doivent procéder à la restauration des champs d'expansion des crues, la prise en compte du risque dans l'urbanisme, la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la conscience du risque apparaissent ainsi désormais comme les actions de prévention des inondations les plus efficaces pour limiter durablement les dommages aux personnes et aux biens. Autrement, le calvaire persistera et les inondations continueront à faire des dégâts.