L'état d'urgence, décrété dans une partie du Sinaï, frontalier avec l'enclave de Gaza et Israël, a été prolongé, hier, de trois mois, a indiqué Le Caire dans un communiqué, alors que 18 policiers ont été blessés dans l'explosion d'une bombe au passage de leur bus aux abords de la ville d'Al-Arich. La décision a été prise par le Premier ministre, Ibrahim Mahlab, qui l'explique par "la situation sécuritaire dangereuse" qui prévaut dans cette partie du pays, depuis 2014. L'Egypte avait décrété l'état d'urgence dans le Sinaï quelques heures après un attentat-suicide contre un barrage de l'armée en octobre 2014. Cette attaque avait tué au moins 30 soldats et fait 29 blessés, dont un haut responsable de l'armée et cinq officiers. Ces violences avaient été revendiquées par Ansar Beït al-Maqdess, un groupe islamiste armé se revendiquant de l'organisation terroriste Daech (Etat islamique). Le président Abdel Fattah al-Sissi avait alors promulgué un état d'urgence de trois mois sur une partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre allant de la ville de Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, jusqu'à l'ouest de la ville d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï. Ansar Beït al-Maqdess a revendiqué plusieurs attentats contre les forces de sécurité ayant tué des centaines de policiers et de soldats, depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013. L. M./Agences