La Turquie, qui a déclaré la guerre au groupe terroriste Daech, mais tout en bombardant les positions des rebelles kurdes en Irak, a justifié cette action contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en affirmant par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu que ce dernier n'a "jamais mis fin à leurs actes terroristes", tout en soulignant que "le processus de paix n'est pas enterré pour autant". "Nous n'avons jamais dit que le processus de négociations de paix était terminé. Mais le PKK ne l'a jamais respecté", a estimé le chef de la diplomatie turque dans une interview à l'agence portugaise Lusa, alors qu'il effectuait une visite à Lisbonne où il devait rencontrer son homologue Rui Machete. Pour Mevlüt Cavusoglu, les Kurdes du PKK ont "tiré parti de la situation dans la région, du fait que la Turquie a commencé à combattre Daech et ils ont augmenté leurs attaques et activités terroristes en Turquie". "C'est pourquoi nous devons aussi atteindre des cibles du PKK dans le nord de l'Irak", a-t-il insisté. Il a également reproché au Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde), qui avait remporté un succès inédit aux législatives du 7 juin en remportant 13% des voix, d'être "affilié au PKK". D'après lui, le HDP qui "pourrait être un médiateur important", appelle "les citoyens kurdes à être armés, à manifester, à violer l'ordre public". On rappellera que le régime du président Recep Tayyip Erdogan a engagé à l'automne 2012 des discussions de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, mais ces négociations n'ont abouti à aucun accord. R. I./Agences