Cinéma, théâtre, récitals poétiques, chants, nuit du conte africain, visites de sites du village, spectacles de rue, cafés littéraires, rencontres, ventes-dédicaces et divers ateliers culturels... sont au programme de la 12e édition du Festival Raconte-Arts, qui se tient depuis vendredi dernier au village d'Iguersafène. Le coup d'envoi de la 12e édition du festival culturel itinérant Raconte-Arts a été donné, vendredi dernier, à Iguersafène (commune d'Idjeur, daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou). L'aventure de Raconte-Arts, organisée par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (LACD), se déroulera dans les places, les quartiers, les ruelles, près des fontaines du village, qui vibrera durant une semaine au rythme de l'art sous toutes ses facettes et du riche programme minutieusement concocté par les organisateurs. Tous les arts seront présentés : cinéma, théâtre, récitals poétiques, chants, nuit du conte africain, visites de sites du village, spectacles de rue, cafés littéraires, rencontres, ventes-dédicaces et divers ateliers culturels. Plus de 350 participants, des nationaux, des Franco-Algériens, des Français, des Tunisiens, etc., prendront part à l'événement. L'ouverture s'est effectuée par le plus fidèle partenaire du festival, en l'occurrence Denis Martinez, avec son poing inaugural placé sur une facette d'un mur préparé spécialement pour lui. C'est de là que démarrera toute la toile de Denis Martinez. Les organisateurs voient en ce festival un moyen de favoriser la diversité culturelle et de donner à l'interculturalité tout son sens, comme il vise à réduire au maximum tout ce qui relève du cérémonial pour faire de l'événement un espace à caractère populaire. Les activités se dérouleront dans un espace villageois, une tajmaât entourée de fontaines où l'eau coule à flots douze mois sur douze. Il se poursuivra dans les ruelles et quartiers du village et dans tous ses espaces populaires. Festif et créatif, le festival Raconte-Arts va aux villageois et non l'inverse. Il accapare tous les coins du village et en fait sa propriété pendant une semaine. Dans Raconte-Arts, tout est improvisé, sans solennité, sans protocole. Pour Hassan Metref, "rien ne se formalise dans Raconte-Arts, bien au contraire, tout doit être déstructuré". Devant un public estimé à plusieurs milliers de personnes et à la faveur du coucher du soleil, la place du village a commencé à vibrer. Les groupes et personnalités participantes se sont présentés devant le public avec une esquisse de leur programme. Le groupe Tighri Uzar, composé des trois sœurs Ammour (Nadia, Naïma et Samia), a présenté quelques extraits de son répertoire, et deux groupes de chants venus de Tunisie, Association Femmes Tunis Modernes et Jeunes Artistes, composés d'Oualid Benmami, Benama Ayadi et de Rania Jedidi, se sont produits lors de cette journée inaugurale. Et puis il y a l'incontournable Jorus Mabiala, un conteur congolais à l'humour "ravageur". Depuis dix ans, le festival anime les journées et les soirées des habitants des montagnes de Kabylie. Outre les 350 participants qui animeront Raconte-Arts, plus de 2000 visiteurs sont attendus chaque jour. K. N. O.