Un policier a été tué et deux autres ont été blessés dans le village d'Al-Jesh, dans la Province orientale de l'Arabie saoudite, a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. La police a également indiqué dans un communiqué que deux suspects ont été arrêtés sur place, peu après l'attaque. Ce n'est pas la première fois que des attaques contre les services de sécurité sont commises dans l'est du pays, frontalier avec l'Iran. La Province orientale a été la cible de deux précédentes attaques, en mai dernier, revendiquées par l'Etat islamique (Daech). Un terroriste avait fait exploser, le 22 mai, une bombe lors de la prière du vendredi faisant 21 morts dans une mosquée chiite. Cette explosion a été suivie par un attentat suicide, une semaine plus tard dans une autre mosquée chiite d'Al-Anoud qui a fait quatre morts. L'Etat islamique s'était fixé pour mission de chasser les chiites de la Péninsule arabique, considérant que cette minorité, concentrée à l'est de l'Arabie saoudite, était hérétique. Néanmoins, il était impossible, hier, d'identifier les auteurs de l'attaque ou d'établir un quelconque lien avec le mouvement de contestation mené par les chiites, majoritaires dans la Province orientale. L'attaque a, par ailleurs, eu lieu alors que le ministère de l'Intérieur avait, le 18 juillet dernier, annoncé la dislocation des cellules de l'organisation terroriste de l'Etat islamique et l'arrestation de plus de 430 suspects. Ledit ministère avait également affirmé avoir neutralisé des plans d'attaque contre des mosquées chiites, des missions diplomatiques étrangères, des institutions publiques et des installations pétrolières. Les habitants de l'est de l'Arabie saoudite ont, à de multiples reprises, insisté sur la forte criminalité qui sévissait dans la région et les discriminations dont ils sont victimes. Depuis quatre ans, la Province orientale est le théâtre d'affrontements qui opposent les manifestants aux forces de l'ordre. Les manifestants chiites dénoncent le manquement des autorités dans la protection de leurs lieux de culte et la ségrégation politique dont ils font l'objet. A. B.