Outre leurs attaques et attentats contre les forces de sécurité, les terroristes égyptiens ciblent également les représentations diplomatiques des pays engagés dans la guerre contre le terrorisme. Après l'attaque qui avait visé le 11 juillet dernier le consulat d'Italie, laquelle est pleinement engagée dans la lutte contre le terrorisme dans un cadre global avec l'Union européenne, c'est au tour du Niger d'être ciblé pour la participation de son armée au sein de la force africaine contre le groupe terroriste Boko Haram. C'est un policier, chargé de la sécurité de l'ambassade du Niger au Caire, qui a été tué par balle dans la nuit de mardi à hier, a annoncé un responsable de la police égyptienne. Les assaillants, à deux, avaient réussi à s'enfuir à bord d'une moto après avoir ouvert le feu sur les forces stationnées devant l'ambassade du Niger, dans le sud-ouest de la capitale égyptienne, a ajouté la même source. Celle-ci a indiqué qu'un deuxième policier avait été blessé dans cette attaque. Tout semble indiquer que les groupes terroristes égyptiens, qui ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 et la répression contre ses partisans, diversifient leurs cibles dans le but évident d'en augmenter l'impact médiatique. Ils cherchent également à frapper les pays qui soutiennent le régime du maréchal Abdelfattah al-Sissi, dans la perspective de perturber les rapports existant entre les deux parties, voire isoler l'égypte sur la scène internationale. Et c'est le groupe islamiste Ansar Bayt al-Maqdess, devenu Province du Sinaï depuis qu'il a prêté allégeance à l'organisation terroriste Daech, qui est derrière ces attentats. Ceci étant, la majeure partie des attentats terroristes de ces derniers mois, qui ont causé la mort de nombreux policiers et militaires, ont eu lieu dans le nord de la péninsule du Sinaï. La capitale égyptienne et le Delta du Nil ne sont pas épargnés par ces attaques, devenues quasi quotidiennes. Il y a lieu de rappeler que la branche égyptienne de Daech avait revendiqué l'attentat à la voiture piégée contre le consulat italien au Caire, qui avait fait un mort. Il constituait la première attaque contre une représentation diplomatique depuis l'éviction de début des actions terroristes en égypte, suite à la destitution du président islamiste Mohamed Morsi. Les auteurs de ces attaques et attentats affirment agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi et dans laquelle plus de 1400 personnes ont été tuées, en majorité des manifestants islamistes. M. T.