Au fur et à mesure que la date de la rentrée scolaire, fixée au 6 septembre, se rapproche, la polémique autour de la réforme de la ministre de l'Education nationale se rapportant à l'utilisation de la derdja en classe de 1re et 2e années primaires prend de l'ampleur dans la stérilité. Le débat est biaisé assurément. Il suffit de prendre en compte deux paramètres basiques. Il est établi que dans l'apprentissage d'une nouvelle langue (l'arabe classique pour les premières classes du primaire), il est d'usage qu'on recoure, à la phase d'initiation, à la langue maîtrisée par l'apprenant, soit l'arabe dialectal en cas de controverse. Autrement, le livre de lecture de la 1re année primaire est truffé de mots en derdja. Ce manuel est utilisé depuis de nombreuses années dans l'école publique sans que les défenseurs de la langue arabe s'en offusquent ou cherchent, dans un moindre effort, à corriger les erreurs qui l'émaillent ou les contre-valeurs inculquées à des enfants de 6 à 7 ans. Est-il concevable que dans un texte de ce livre soit écrit que le père punit son enfant qui a obtenu de mauvaises notes à l'école, en l'empêchant de sortir jouer dans la rue ?