Le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, a ordonné la réouverture de la "Zone verte", un périmètre ultra sécurisé à Baghdad où se trouvent le siège du gouvernement et plusieurs ambassades, a indiqué hier son bureau. Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne de réformes du gouvernement visant notamment à lutter contre la corruption, en réponse à des semaines de manifestations. M. al-Abadi a demandé aux forces de sécurité de faire "le nécessaire pour ouvrir la Zone verte aux citoyens", a indiqué son bureau dans un communiqué. Si les attaques à Baghdad ont diminué par rapport au premier semestre de 2014, des attentats frappent toujours la capitale, notamment revendiqués par le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (Daech/EI). Avant l'invasion de l'Irak par la coalition menée par les Etats-Unis en 2003, la zone abritait les fastueux palais du président d'alors Saddam Hussein et d'autres responsables. Après 2003, ces palais ont été occupés par les forces étrangères puis par la nouvelle classe politique irakienne qui est aujourd'hui accusée de corruption généralisée. R. I/Agences.