Tous ces projets prévoient, dans leur business plan, qu'une partie de la production soit destinée à l'exportation. Le projet de construction d'une usine automobile du constructeur français PSA Peugeot-Citroën en Algérie avance bien. "Aujourd'hui, le projet Peugeot est en train de bien avancer avec les partenaires concernés", a indiqué, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, lors d'un point de presse organisé à l'hôtel El-Aurassi (Alger), à l'issue d'une réunion avec l'ancien ministre représentant spécial du ministre français des Affaires étrangères et représentant spécial pour les relations algéro-françaises, Jean-Louis Bianco. "Je n'ai pas beaucoup de choses sur le projet. C'est un projet complexe, puisqu'il intègre un certain nombre d'aspects liés à la sous-traitance et à l'intégration", a précisé M. Bouchouareb, évoquant une issue, "dans pas très longtemps". M. Bianco a également affirmé que les discussions sur le projet PSA Peugeot-Citroën "avancent dans le bon sens". Mais au-delà du partenariat avec le constructeur automobile français, plusieurs projets ont été passés en revue. "Des projets importants et structurants", selon le ministre de l'Industrie, qui s'intègrent dans la stratégie industrielle de l'Algérie. M. Bouchouareb a cité un projet de valorisation de phosphate à Oued Keberit, pour produire de l'acide phosphorique et des engrais. Les deux parties ont également discuté du projet de partenariat, entre le groupe industriel public national des industries métallurgiques, IMetal, et le français Air Liquide. Le ministre de l'Industrie et des Mines a souligné que tous ces projets prévoient, dans leur business plan, qu'une partie de la production soit destinée à l'exportation. "Une partie de la production de Peugeot est destinée à l'exportation", a confirmé le ministre. Une partie de la production de l'usine Cital pour l'assemblage et la maintenance de tramways, inaugurée en mai dernier et qui connaîtra une extension, sera proposée à l'exportation. "Cette donnée fait partie de nos discussions dès le départ. Nous sommes en train d'aller dans ce sens dans tous les projets en discussion", a indiqué M. Bouchouareb. Pour sa part, Jean-Louis Bianco a souligné la volonté "des entreprises françaises, mais aussi du gouvernement de la France" de s'inscrire pleinement dans les priorités de la politique économique menée par l'Algérie. "Nous savons la contrainte qui pèse sur vous du fait de la baisse du pétrole. Nous avons la volonté, tous les projets dont nous parlons en témoignent, de passer d'une époque ou peut-être on avait une approche de commerce à une époque dans laquelle nous voulons produire ensemble de la valeur, de la croissance et des emplois pour l'Algérie et pour la France. Nous voulons, à partir de l'Algérie, avoir une base algéro-française d'exportation vers le Maghreb et vers l'Afrique", a-t-il indiqué. M. Bianco a annoncé que le comité mixte économique algéro-français se tiendra le 26 octobre prochain à Paris. Interrogé sur la règle 51/49 régissant l'investissement étranger en Algérie, M. Bianco a indiqué qu'elle pose parfois des difficultés notamment pour les petite et moyenne entreprises. "Notre travail est de faciliter l'aboutissement des projets dans le cadre des règles que le gouvernement algérien se fixe lui-même", a-t-il affirmé. Mais pour le ministre de l'Industrie, non seulement la règle 51/49 est maintenue dans le nouveau code des investissements, elle est également, élargie au commerce de gros et de détail ainsi qu'aux autres activités qui n'étaient pas auparavant concernées. Cependant, M. Bouchouareb a fait savoir que son département et celui des Finances réfléchissent à la création "d'une banque de financement des PME orientées vers des projets de partenariat avec des PME qui ne peuvent pas être prises en charge de la même manière que les grands groupes industriels". M.R.